Allemagne: un Syrien suspect d’une agression islamiste est membre de l’EI
Après son arrivée en Allemagne, il aurait décidé au nom d'une "guerre sainte mondiale et pour le compte de l'EI, de tuer autant de personnes que possible, choisies au hasard"

Un Syrien soupçonné d’avoir blessé grièvement quatre personnes au couteau en Allemagne en mai appartient au groupe Etat islamique (EI) depuis 2014, a annoncé mercredi le parquet antiterroriste.
Les enquêteurs avaient déjà indiqué après les faits estimer que l’homme de 35 ans avait été « motivé par des raisons religieuses ». Le suspect est en détention pour avoir attaqué au hasard des fêtards devant un bar du centre-ville de Bielefeld (ouest).
Le parquet général a confirmé mercredi la piste de l’agression à caractère islamiste, émettant un nouveau mandat d’arrêt pour « appartenance à une organisation terroriste étrangère », « tentative de meurtre » et « coups et blessures graves ».
Cet homme, désigné en tant que Mahmoud M., « adhère à une idéologie islamiste jihadiste. Au plus tard en décembre 2014, il a rejoint en Syrie l’organisation terroriste « État islamique » (EI) », précise le parquet dans un communiqué.
« Jusqu’au printemps 2016, il a travaillé dans la région de Raqqa » bastion à l’époque de l’organisation dans le nord de la Syrie, « notamment comme garde ».
Après son arrivée en Allemagne, à une date non précisée par les procureurs, il aurait décidé au nom d’une « guerre sainte mondiale et pour le compte de l’EI, de tuer autant de personnes que possible, choisies au hasard ».
C’est dans cette idée qu’il aurait le 18 mai 2025, tôt dans la matinée, délibérément attaqué devant un bar des supporters de l’équipe de football de la ville.
L’Allemagne a connu ces derniers mois plusieurs attaques meurtrières à caractère jihadiste, à l’arme blanche et à la voiture-bélier, coïncidant avec la tenue d’élections, notamment avant les législatives du 23 février.
Ces drames ont favorisé l’essor du parti d’extrême droite AfD hostile aux migrants, arrivé deuxième des élections avec un score historiquement élevé, derrière les conservateurs du chancelier Friedrich Merz.