Almog Cohen pressé d’accepter un poste de ministre pour l’évincer de la Knesset
Le député rebelle d’Otzma Yehudit a déclaré que des intermédiaires lui avaient « officieusement » proposé un poste, mais que cela ne l'intéressait pas

Selon les médias israéliens, le parti d’extrême droite Otzma Yehudit du ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, aurait fait pression sur le député rebelle Almog Cohen pour qu’il accepte un poste de vice-ministre afin de l’éloigner de la Knesset.
Dans ce cas, Cohen serait forcé de renoncer à son siège, ce qui permettrait à l’ex-député du parti HaTzionout HaDatit, Zvi Souccot, de rejoindre le parlement en vertu de la loi norvégienne – qui permet aux ministres et vice-ministres des principaux partis de renoncer à leur siège à la Knesset tout en faisant bénéficier quelqu’un de leur faction de leur fauteuil.
Ainsi, lorsqu’Amichai Eliyahu avait renoncé à son poste de ministre du Patrimoine en janvier dernier, son départ avait précipité le départ de Souccot, moins bien positionné sur la liste électorale commune des deux partis lors des élections législatives de 2022.
S’adressant au Times of Israël la semaine dernière, une source proche d’Otzma Yehudit avait indiqué qu’après le retour du parti au gouvernement, ni Eliyahu ni Yitzhak Wasserlauf, qui est le ministre du Neguev, de la Galilée et de la Résilience nationale, ne pourraient démissionner en vertu de la loi norvégienne. Eliyahu a en effet déjà démissionné une fois et ne peut donc plus prétendre le refaire, et Wasserlauf représente une faction forte d’un seul homme au sein du parti qui n’aurait de-facto plus de représentation à la Knesset s’il devait quitter son poste.
La source affirme aujourd’hui que la démission de Cohen permettrait à la formation d’évincer un député rétif à la discipline de parti et qui a continué à voter avec la coalition alors que sa faction se trouvait dans l’opposition.
Dans un message WhatsApp au Times of Israel, Cohen a déclaré que des intermédiaires lui avaient « officieusement » proposé un poste, mais qu’il n’accepterait même pas un poste ministériel à part entière.
« Les emplois et les postes m’intéressent moins », a-t-il confié.