Alroy-Preis : Les cas de virus en baisse, mais les variants inquiètent beaucoup
Les restrictions sur les rassemblements devraient être allégées dimanche prochain avec l'arrivée des tests rapides, dit la cheffe de la Santé publique au ministère de la Santé
La cheffe de la santé publique a annoncé lundi qu’avec une épidémie de coronavirus qui semble s’apaiser, le ministère de la Santé devrait réduire les restrictions imposées sur les rassemblements dès dimanche prochain. Elle a toutefois noté que l’inquiétude restait forte face aux nouveaux variants qui pénètrent dans le pays et qui pourraient se montrer résistants au vaccin.
La docteure Sharon Alroy-Preis a indiqué aux journalistes dans une conférence de presse que « les cas de coronavirus diminuent. Nous sommes sur une pente déclinante depuis la fête de Pourim, avec plus de cinq millions de personnes qui ont reçu la première dose de vaccin en Israël ».
Alroy-Preis a ajouté que « lors de la prochaine phase de levée des restrictions, qui commencera dimanche, le nombre de personnes autorisées à se rassembler devrait augmenter parce que nous serons alors en mesure de constater que ce plan est sûr ». Elle n’a pas donné plus de détails.
Elle a également fait remarquer que les commerces et autres établissements auraient accès, dès dimanche, aux tests rapides, ce qui leur permettra d’admettre plus de personnes non-vaccinées.
« Le problème qui nous alarme le plus est l’entrée des variants », a-t-elle déclaré aux journalistes. « Le variant britannique domine ici avec 90 % des cas mais le vaccin est efficace contre lui. Nous avons aussi le variant sud-africain, qui représente 1 % des cas, contre lequel le vaccin est moins efficace. Nous craignons que des souches supplémentaires résistantes au vaccin ne pénètrent sur le territoire. »
Alroy-Preis a expliqué que l’aéroport Ben-Gurion était la plus grande préoccupation des responsables.
Mais elle a aussi salué la campagne de vaccination réussie en Israël, affirmant que le virus est dorénavant en « diminution constante ». Elle a noté que seulement 15 % des localités israéliennes étaient considérées comme « rouges » ou « orange », selon le code-couleur adopté pour déterminer la gravité de l’épidémie à l’échelle locale.
De son côté, le responsable de la lutte contre le coronavirus, Nachman Ash, a indiqué que les écoles de tout le pays rouvriraient leurs portes lorsqu’il n’y aurait plus aucune localité considérée comme « rouge » et pas avant. Il répondait à une demande soumise par les municipalités de permettre aux établissements scolaires d’accueillir à nouveau les élèves, indépendamment de la sévérité de l’épidémie dans leurs secteurs.
« Nous demandons que le professeur Nachman Ash et les membres du cabinet du coronavirus raccourcissent la période de mise à l’isolement des élèves, qu’ils suppriment le principe des capsules séparées dans les villes où le taux de vaccination est élevé et qu’ils allègent les restrictions actuellement appliquées aux enseignants », a déclaré le maire de Modiin, Haim Bibas, à la tête de la Fédération des Autorités locales, selon la Douzième chaîne.
L’ancien responsable de la lutte contre le coronavirus, Gabi Barbash, a pour sa part affirmé lors d’une conférence organisée par le journal Maariv qu’il n’avait personnellement « aucun doute sur le fait que le virus aurait pu disparaître avec un bilan bien moins élevé » que les 6 000 morts enregistrées en Israël, ajoutant que « la raison de ces décès a été la sortie irréfléchie des confinements ».
Soulignant la conviction croissante, en Israël, de ce que le pire de l’épidémie est dorénavant terminé, l’hôpital Ichilov de Tel Aviv a annoncé lundi avoir fermé sa dernière unité de prise en charge des malades de la COVID-19, ajoutant que les 18 derniers patients avaient été transférés dans une section dédiée au sein de l’unité générale des soins intensifs.
Ichilov avait ouvert six unités pour soigner les malades atteints par le coronavirus quand la campagne de vaccination avait été lancée dans le pays, il y a environ trois mois, et que la pandémie était à son apogée. Deux d’entre elles étaient des unités de soins intensifs.
A l’hôpital Soroka de Beer Sheva, par ailleurs, une mère d’une trentaine d’années atteinte par la COVID-19 serait dans un état grave suite à la naissance de son bébé en urgence et par césarienne.
En raison des difficultés respiratoires de la femme, l’unité de soins intensifs qui prend en charge les malades du coronavirus a décidé de procéder à la césarienne pour ne pas mettre davantage en danger la mère et son enfant. Suite à cette naissance, son état reste critique et elle est actuellement traitée par ECMO (Oxygénation par membrane extracorporelle), a fait savoir la Douzième chaîne.
Contrairement aux respirateurs qui n’aident, par définition, que la respiration, la technique ECMO offre une assistance cardiaque et respiratoire en oxygénant le sang à l’extérieur du corps et elle n’est utilisée que chez les patients dans un état très grave.