Amir Yaron lance un dernier appel à Netanyahu pour le maintien d’une rigueur fiscale
Le gouverneur de la Banque centrale d'Israël a de nouveau averti le Premier ministre qu'une hausse du budget de la guerre n'était pas possible sans coupes dans d'autres domaines
Le gouverneur de la Banque centrale d’Israël, Amir Yaron, a lancé un dernier appel mercredi au Premier ministre Benjamin Netanyahu pour qu’il maintienne la discipline fiscale avant le vote du cabinet sur le budget révisé de 2024, qui doit incorporer d’énormes augmentations de fonds pour la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Depuis des semaines, Yaron exhorte le gouvernement à ne pas dépenser de manière excessive et à compenser toute nouvelle dépense nécessaire pour la guerre par des réductions dans d’autres domaines, ainsi que par des hausses d’impôts – des mesures que les dirigeants du gouvernement ont rejetées.
« Tout se paie », a écrit Yaron dans une lettre adressée à Netanyahu et dont l’agence Reuters a eu connaissance, soulignant que les marchés surveillaient les décisions des responsables de la politique budgétaire.
Yaron a expliqué que la lettre reprenait ce qu’il avait dit au Premier ministre lors d’une entrevue entre les deux hommes la semaine dernière.
Le gouverneur de la Banque d’Israël estime que la guerre de Gaza coûtera 210 milliards de shekels pour la défense et les indemnisations, sans compter la perte de revenus pour les résidents proches des frontières de Gaza et du Liban qui ont été déplacés suite à des tirs de roquettes transfrontaliers qui durent depuis des mois.
L’année dernière, Israël a approuvé le budget pour les années 2023 et 2024, mais la guerre contre le Hamas à Gaza a ébranlé les finances publiques, ce qui a nécessité des modifications budgétaires et des dépenses supplémentaires.