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Amnesty qualifie le traitement des Ouïghours de « crime contre l’humanité »

Un rapport de 160 pages publié jeudi détaille à travers divers témoignages les "mesures extrêmes prises par les autorités chinoises" contre les minorités musulmanes de la région

Des membres de la minorité musulmane ouïghoure tiennent des pancartes et des drapeaux du Turkestan oriental alors qu'elles manifestent pour avoir des nouvelles de leurs proches et exprimer leur inquiétude quant à la ratification d'un traité d'extradition entre la Chine et la Turquie, près du consulat de Chine à Istanbul, le 8 mars 2021, lors de la Journée internationale de la femme.  (Crédit : Ozan KOSE / AFP)
Des membres de la minorité musulmane ouïghoure tiennent des pancartes et des drapeaux du Turkestan oriental alors qu'elles manifestent pour avoir des nouvelles de leurs proches et exprimer leur inquiétude quant à la ratification d'un traité d'extradition entre la Chine et la Turquie, près du consulat de Chine à Istanbul, le 8 mars 2021, lors de la Journée internationale de la femme. (Crédit : Ozan KOSE / AFP)

Emprisonnement de masse, torture, persécutions, le traitement infligé par la Chine aux Ouïghours et d’autres minorités musulmanes constitue des crimes contre l’humanité, conclut un rapport d’Amnesty international publié jeudi, le plus complet de l’organisation des défense des droits humains.

« Les autorités chinoises ont créé un paysage d’enfer dystopique à une échelle stupéfiante dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang », a déclaré dans un communique Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty international.

« Ouïghours, Kazakhs et autres minorités musulmanes sont confrontés à des crimes contre l’humanité et à d’autres graves violations des droits humains qui menacent d’effacer leurs identités religieuse et culturelle », a-t-elle ajouté.

Dans un rapport de 160 pages, l’ONG a dévoilé des dizaines de nouveaux témoignages d’anciens détenus détaillant les « mesures extrêmes prises par les autorités chinoises depuis 2017 pour déraciner traditions religieuses, pratiques culturelles et langues locales » des minorités musulmanes de la région.

Le rapport détaille les incarcérations de masses depuis 2017, qui se chiffreraient en centaines de milliers, auxquelles s’ajoutent les internements dans des camps, qui atteindraient le million.

Sur cette photo d’archive du lundi 3 décembre 2018, une tour de garde et une clôture de barbelés entourent un centre de détention dans le parc industriel de Kunshan à Artux, dans la région du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine. L’Associated Press a découvert que le gouvernement chinois mène un programme de contrôle des naissances dans les populations ouïghoures, kazakhes et d’autres minorités largement musulmanes du Xinjiang, alors même qu’une partie de la majorité Han du pays est encouragée à avoir plus d’enfants. Les mesures comprennent la détention dans des prisons et des camps, comme cet établissement à Artux, comme punition pour avoir eu trop d’enfants. (Photo AP / Ng Han Guan, dossier)

Les témoignages recueillis évoquent l’éducation forcée infligée dans ces camps, pour contraindre les victimes à désavouer l’islam et abandonner dialecte et pratiques culturelles, et à apprendre le mandarin et la propagande du parti communiste chinois.

Tous les anciens détenus interrogés par l’ONG racontent torture, et mauvais traitements, coups, privations de sommeil et de nourriture, électrocution.

Amesty évoque la mort d’un détenu resté attaché pendant 72 heures sur une chaise spéciale, devant ses codétenus.

« Le gouvernement chinois a déployé des efforts extraordinaires pour dissimuler ses violations du droit international relatif aux droits humains dans le Xinjiang », estime Amnesty, dont la secrétaire générale a appelé au démantèlement « immédiat » des camps et à la mise sur pied d’une enquête des Nations unies.

Les Etats-Unis ont qualifié de « génocide » le traitement infligé par Pékin au Ouïghours, qualificatif que Londres s’est refusé à employer.

Illustration : sur cette photo d’archive du 15 mars 2018, les Ouïghours et leurs partisans se rassemblent en face du siège des Nations Unies à New York. Les membres de l’ethnie musulmane ouïghoure appellent la Chine à publier des vidéos de leurs proches qui ont disparu dans un vaste système de camps d’internement. La campagne fait suite à la publication d’une vidéo des médias d’État montrant le célèbre musicien ouïghour Abdurehim Heyit, dont beaucoup pensaient qu’il était mort en détention. (Photo AP / Seth Wenig, dossier)

Selon des experts étrangers, plus d’un million de Ouïghours, principal groupe ethnique du Xinjiang, sont détenus dans des camps de rééducation et certains sont soumis à du « travail forcé ».

Pékin conteste et affirme qu’il s’agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme, après de nombreux attentats meurtriers commis contre des civils par des Ouïghours.

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