Greenblatt ne participera pas non plus à la conférence sur la lutte contre l’antisémitisme en Israël
Son prédécesseur avait condamné son intention à participer à la conférence en dépit des extrémistes conviés par Jérusalem

A l’instar de nombre de personnalités qui ont annulé leur participation à une conférence israélienne sur la lutte contre l’antisémitisme, en réaction à l’invitation de politiciens d’extrême droite, le nom du chef de l’Anti-Defamation League, Jonathan Greenblatt, a lui aussi disparu du programme de l’événement, ce qui laisse à penser qu’il aurait, lui aussi, renoncé à venir.
Selon EJewishPhilanthropy, Greenblatt devait prononcer le discours liminaire mais son nom a été retiré lundi, jour où le grand rabbin britannique Ephraim Mirvis, le conseiller du gouvernement britannique sur l’antisémitisme, Lord John Mann, et l’universitaire et militant David Hirsh ont annoncé qu’ils ne prendraient pas part à l’événement. Plusieurs personnalités françaises et allemandes ont également déclaré qu’elles n’y assisteraient finalement pas.
L’ADL et le ministère de la Diaspora, organisateur de la conférence, n’ont pas souhaité faire de commentaire sur la disparition du nom de Greenblatt.
Nombreux sont ceux qui craignent que la participation de partis populistes à cette conférence ne contribue à leur donner une légitimité, alors même qu’ils ont, pour certains, des antécédents de racisme et d’antisémitisme.
Par ailleurs, Natan Sharansky, actuellement président de l’Institute for the Study of Global Antisemitism and Policy [l’Institut pour l’étude de l’antisémitisme et de la politique mondiale], a déclaré qu’il assisterait à la conférence.
« Pendant de nombreuses années, j’ai été têtu et je continue de dire qu’il est important que la lutte contre l’antisémitisme inclue tous les camps politiques – de gauche à droite », a écrit Sharansky sur Facebook. « Ceux qui continuent à s’accrocher à leurs opinions antisémites n’ont évidemment pas leur place dans les conférences contre l’antisémitisme. Cependant, ceux qui prétendent avoir changé d’opinion à l’égard des Juifs méritent d’être entendus. »
La liste des invités à cette conférence comprend Jordan Bardella, président du parti français d’extrême droite du Rassemblement national, fondé par le célèbre antisémite et négationniste de la Shoah, Jean-Marie Le Pen ; Marion Maréchal, députée européenne d’extrême droite et petite-fille de Le Pen ; Hermann Tertsch, député espagnol d’extrême droite au Parlement européen, Charlie Weimers du parti d’extrême droite des Démocrates de Suède et enfin Kinga Gál, membre du parti hongrois Fidesz.