Attaque du Hamas: 40 Français tués en Israël, huit disparus, selon un nouveau bilan
A propos de la multiplication des actes antisémites en France, Elisabeth Borne a dit qu'elle "mesurait pleinement (l') angoisse" des Juifs français "face à cette recrudescence" et assuré que le gouvernement faisait "tout pour les protéger"
Le bilan des victimes françaises tuées dans les attaques du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas contre l’Etat d’Israël s’est de nouveau alourdi avec désormais 40 morts recensés et huit disparus, dont des otages, a annoncé lundi la Première ministre française Elisabeth Borne.
« Ce matin, (le bilan) est de 40 morts et huit disparus » parmi lesquels « il y a évidemment des otages », a affirmé la cheffe du gouvernement sur la radio France Inter.
Un précédent bilan faisait état de 39 morts et neuf otages ou portés disparus.
« La discussion est en cours d’abord avec les autorités israéliennes, mais aussi avec les partenaires de la région » parce que « notre priorité, c’est bien sûr la libération des otages », a assuré Elisabeth Borne, en réaffirmant la demande de la France d’une « trêve humanitaire ».
Le 7 octobre, près de 2 500 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime. Ils ont tué plus de 1 400 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et au moins 260 fêtards lors d’un festival de musique en plein air. Les terroristes ont également enlevé au moins 245 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont entraînées dans la bande de Gaza où elles sont toujours retenues captives.
A propos de la multiplication des actes antisémites, elle a dit qu’elle « mesurait pleinement (l’) angoisse » des Juifs français « face à cette recrudescence » et assuré que le gouvernement faisait « tout pour les protéger ».
« On ne peut évidemment pas accepter dans notre pays cette résurgence de cet antisémitisme qu’on n’avait pas connu depuis des années, et on sera intraitable, on ne laissera rien passer, des personnes seront retrouvées et condamnées », a affirmé la Première ministre, dont le père était un ancien déporté de confession juive.
« Il est important qu’un maximum de voix puissent s’élever pour dire que l’antisémitisme n’a pas sa place dans notre pays. S’en prendre à un juif, c’est s’en prendre à la République et on doit tous se dresser contre cette résurgence de l’antisémitisme », a ajouté Elisabeth Borne.
La Première ministre a toutefois critiqué le patron du Parti socialiste Olivier Faure qui a appelé à un rassemblement de « toutes les forces politiques » contre l’antisémitisme. « Sans doute, (il) essaie aussi de se racheter une conscience dans son alliance avec la France insoumise », a-t-elle jugé.
Olivier Faure a appelé dimanche « toutes les forces politiques » à un rassemblement contre l’antisémitisme, mais a vite créé la polémique à gauche en ne fermant pas, au moins dans un premier temps, la porte à une participation du Rassemblement national.