Plus de 1 000 actes antisémites en France depuis le 7 octobre, selon Darmanin
Concernant le discours de certains élus sur le conflit, le ministre de l'Intérieur considère que "l'extrême-gauche de M. Mélenchon ne nous a pas aidés à une concorde nationale"
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé dimanche que 1 040 actes antisémites avaient été commis en France et que 486 personnes avaient été interpellées depuis le 7 octobre, début de la guerre entre le groupe terroriste palestinien du Hamas et Israël.
Au 31 octobre, « 857 actes antisémites » avaient été recensés dans l’Hexagone par le ministère de l’Intérieur, soit près du double du nombre d’incidents comptabilisés pour l’ensemble de l’année 2022.
« Le nombre d’actes antisémites a explosé », a déclaré le ministre, interrogé au JT de France 2. Parmi les 486 interpellés, « 102 » sont des étrangers, a-t-il ajouté.
Interrogé sur le discours de certains élus sur le conflit, Darmanin a répondu que « la France insoumise, l’extrême-gauche de M. Mélenchon ne nous a pas aidés à une concorde nationale ».
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a de son côté indiqué dimanche qu’il y avait eu 257 actes antisémites dans l’agglomération parisienne et 90 interpellations.
Il n’y a « pas de profil type », a ajouté le préfet de police. « On retrouve tous les profils, des jeunes gamins, qui disent des choses très graves, mais aussi des personnes plus ancrées dans la défense de la cause pro-palestinienne et qui dérapent », a-t-il dit.
Au sujet des étoiles de David taguées sur plusieurs immeubles de Paris et de son agglomération la semaine dernière, le préfet de police a évoqué une « action coordonnée » qui « semble impliquer une équipe d’auteurs ».
La guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien, qui donné lieu à une recrudescence des actes antisémites en Europe, a éclaté après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. Lors de cette attaque barbare menée contre Israël, près de 2 500 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime. Ils ont tué plus de 1 400 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et au moins 260 fêtards lors d’un festival de musique en plein air. Les terroristes ont également enlevé au moins 245 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont entraînées dans la bande de Gaza où elles sont toujours retenues captives.
Israël affirme que son offensive vise à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas, et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à réduire au maximum les pertes civiles.