Attaque terroriste en Cisjordanie: deux Israéliens tués et un blessé
Le Shin Bet et l'armée israélienne ont lancé une chasse à l'homme pour retrouver l'auteur de la fusillade survenue dimanche au parc industriel de Barkan
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Deux Israéliens ont été tués et un troisième a été blessé dans la matinée de dimanche dans un attentat terroriste commis au parc industriel Barkan, en Cisjordanie.
Les services d’urgence du Magen David Adom avaient dans un premier temps fait savoir qu’un homme et une femme âgés d’une trentaine d’années avaient été grièvement blessées. L’armée israélienne a ultérieurement confirmé leur décès.
La femme tuée dans l’attaque a été identifiée. Il s’agit de Kim Levengrond Yehezkel, 28 ans, de Rosh Ha’ayin.
La troisième victime, une quinquagénaire, a été modérément blessée et elle a été évacuée vers l’hôpital Beilinson de Petah Tikva. Un porte-parole de l’établissement a indiqué que ses jours n’étaient pas en danger.
Les forces de sécurité ont lancé une chasse à l’homme pour retrouver l’auteur de la fusillade, qui a fui les lieux après l’attaque.
L’armée israélienne a qualifié l’attaque de « terroriste », ajoutant que d’autres facteurs étaient également entrés en jeu, sans plus de détails. « C’était ce qu’on appelle une attaque perpétrée par un loup solitaire », a précisé Jonathan Conricus, un porte-parole de l’armée.
« Le suspect est arrivé au parc industriel et il a ouvert le feu sur trois civils. Un nombre important de soldats et de forces déléguées par le service de sécurité du Shin Bet ont lancé une chasse à l’homme pour retrouver le suspect dont l’identité est connue des forces de sécurité. De plus, un grand nombre de militaires se sont déployés dans toute la zone pour mener des recherches et des contrôles », a fait savoir l’armée.
Les médias palestiniens ont noté que des routes avaient été fermées et des check-points installés à travers tout le nord de la Cisjordanie dans le cadre de la recherche du suspect.
L’attaquant présumé serait un Palestinien âgé d’une vingtaine d’années et originaire de la ville de Qalqilya, selon des sources proches de la défense.
Des images enregistrées par les caméras de sécurité semblent le montrer prenant la fuite après l’attentat, portant un fusil semi-automatique artisanal de type « Carlo ».
Le porte-parole de l’armée a nié les rumeurs qui avaient laissé entendre que le suspect avait été récemment licencié par l’une des entreprises – l’Alon Group, qui fabrique des systèmes de gestion de déchets -installées dans le parc industriel.
הימלטות הפלסטיני היורה ממפעל אלון לאחר הירי. המרדף בעיצומו. pic.twitter.com/CrxTVaqFry
— Or Heller אור הלר (@OrHeller) October 7, 2018
Le président du conseil régional de Samarie Yossi Dagan a affirmé que la fusillade était un attentat terroriste.
Les entreprises du parc industriel Barkan, situé à proximité de la ville-implantation d’Ariel, emploient environ 8 000 personnes, dont la moitié approximativement sont des Israéliens et l’autre des Palestiniens.
« C’est un incident très dur. Jusqu’à présent, il n’y avait pas eu d’incidents sécuritaires ici. Depuis des décennies, ces zones industrielles ont été une passerelle de coexistence », a dit Dagan.
Une vague de violences commencée en octobre 2015 a considérablement baissé d’intensité, même si perdurent des attaques sporadiques de Palestiniens isolés, le plus souvent armés de couteaux, contre des Israéliens.
La dernière remonte à moins d’un mois, quand un Palestinien a mortellement poignardé un Israélien, Ari Fuld, au carrefour du Goush Etzion, un bloc de colonies israéliennes dans le sud de la Cisjordanie.
En 2015, un Palestinien avait attaqué au couteau et blessé deux gardiens de sécurité dans le même parc industriel. Les gardes, sur le site, avaient ouvert le feu sur l’assaillant, qui était mort pendant l’attaque.
Jacob Magid et l’AFP ont contribué à cet article.