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État d’urgence décrété sur l’ensemble du sol français

Plan rouge Alpha attentat déclenché pour la première fois ; "Nous savons d'où vient ce terrorisme," a déclaré Hollande

Les gens sont évacués de la rue Oberkampf à proximité de la salle de concert du Bataclan à Paris, le 14 novembre 2015. (Crédit : AFP PHOTO / MIGUEL MEDINA)
Les gens sont évacués de la rue Oberkampf à proximité de la salle de concert du Bataclan à Paris, le 14 novembre 2015. (Crédit : AFP PHOTO / MIGUEL MEDINA)

Plusieurs attaques à Paris et dans le secteur du Stade de France au nord de la ville ont fait vendredi soir au moins 112 morts, et une prise d’otages était en cours dans la salle de spectacle du Bataclan dans le centre de la capitale, dix mois après les attentats de janvier.

Le président français François Hollande s’est adressé à la nation pour indiquer que l’état d’urgence a été décrété et que les frontières seront fermées. Il a appelé la population française à garder son sang-froid, tandis que l’armée va venir en renfort dans la capitale. L’ensemble des fonctionnaires de la police judiciaire de Paris ont été appelés. 5 lignes de métro ont été interrompues dans la capitale.

Selon le tout premier bilan de la préfecture de police de Paris, trois personnes ont été tuées dans des explosions dans le secteur du Stade de France, où se déroulait un match amical France-Allemagne auquel assitait le président François Hollande, qui a été évacué.

Interrogée peu après 22H30 (21H30 GMT), la préfecture de police dénombrait « au moins trois fusillades, peut-être quatre dans le secteur du Bataclan sur le boulevard Voltaire (XIe arrondissement) et rue de Charonne (XIe arrondissement) », des quartiers très animés du centre de Paris.

Quinze personnes sont mortes à la salle de spectacle du Bataclan, également dans le centre de Paris, où une prise d’otages est actuellement en cours alors que le groupe de musique californien jouait à guichets fermés, selon la préfecture.

Une heure après le début du concert d’un groupe californien les Eagles of death metal, plusieurs individus ont commencé à tirer dans la salle de concert où plusieurs centaines de personnes étaient regroupées pour assister au concert qui se déroulait dans la scène mythique du Bataclan dans le 11e arrondissement de la capitale parisienne.

Le bilan « devrait être beaucoup plus lourd », selon une source proche du dossier.

Une cellule de crise à été mise en place au ministère de l’Intérieur autour du président Hollande, du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, ont indiqué les services du Premier ministre.

« Ma femme était au Bataclan. C’est une catastrophe », a déclaré un témoin à l’AFP. « Ma soeur est dans le Bataclan », a raconté aussi Camille, 25 ans. « Je lui ai téléphoné. Elle disait qu’ils avaient tiré. Et puis elle a raccroché ».

Le bilan de ces attaques manifestement « simultanées » reste provisoire, ont indiqué plusieurs sources proches du dossier.

De nombreuses équipes de secours ont été déployées et des périmètres de sécurité ont été mis en place.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, conseille aux habitants de la capitale de « ne pas sortir. »

Au Stade de France

Selon les informations données précédemment par la préfecture, trois personnes ont été tuées dans des explosions dans le secteur du Stade de France, où se déroulait un match amical France-Allemagne auquel assitait le président François Hollande, qui a été évacué.

Au Stade de France, un journaliste de l’AFP a relaté avoir entendu deux explosions, qui ont pu aussi être entendues par les téléspectateurs qui étaient devant leur poste de télévision.

Les spectateurs, – 80 000 personnes, dont le chef de l’État français et le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, – qui ont assisté au match amical France – Allemagne (2-0) au Stade de France vendredi soir ont été invités à quitter l’enceinte par trois portes (nord, sud et ouest), selon des annonces du speaker et sur les écrans géants.

Selon des journalistes de l’AFP sur place, plusieurs milliers de spectateurs ont trouvé refuge sur la pelouse et s’y trouvaient toujours à 23h10, dans le calme.

L’accès des journalistes à la zone mixte (lieu des entretiens avec les joueurs) et à la salle de conférence de presse des entraîneurs était impossible.

D’autres personnalités politiques ont réagi sur leur compte Twitter qui ont été retweetés par le compte officiel du Palais de l’Élysée :

Le président américain Barack Obama a présenté son soutien à la population française. « Il est trop tôt pour savoir qui a fomenté les attaques de Paris, » a déclaré Obama, qui selon un responsable américain, se tient informé des évènements.

Le Premier ministre britannique David Cameron s’est déclaré « choqué ». « Je suis choqué par les évènements de ce soir à Paris », a écrit M. Cameron sur son compte Twitter. « Nos pensées et nos prières vont au peuple français. Nous ferons tout ce qui est possible pour aider ».

La chancelière allemande Angela Merkel s’est dite « profondément choquée » par les attaques.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a dénoncé vendredi des « attaques terroristes méprisables » à Paris et a affirmé « se tenir au côté du gouvernement et du peuple français ».

M. Ban, cité par son porte-parole, a « exigé la libération immédiate des nombreuses personnes qui sont apparemment retenues en otages au théâtre du Bataclan ».

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lors d'une conférence de presse à la conférence des donateurs de Gaza au Caire, en Egypte, le 12 cctobre 2014 (Crédit photo: AFP / Khaled Desouki)
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon lors d’une conférence de presse à la conférence des donateurs de Gaza au Caire, en Egypte, le 12 cctobre 2014 (Crédit photo: AFP / Khaled Desouki)

« Le secrétaire général fait confiance aux autorités françaises pour qu’elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir afin de traduire rapidement en justice les responsables » de ces attaques, ajoute le communiqué de l’ONU.

M. Ban « adresse ses plus profondes condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés ».

Le président de l’Assemblée générale de l’ONU Mogens Lykketoft a de son côté exprimé « la solidarité (de l’Assemblée) avec le gouvernement français et le peuple de France ».

« Le monde entier est scandalisé par les attaques à Paris », a-t-il affirmé dans un communiqué. « Nous devons tous nous unir pour combattre cette violence scandaleuse (qui) ne sera pas victorieuse et n’a pas sa place dans le monde moderne ».

Selon des diplomates, le Conseil de sécurité de l’ONU devait publier dans la soirée à New York une déclaration unanime de ses 15 membres condamnant ces attentats.

Dix mois après les attentats djihadistes de janvier

Ces attaques surviennent dix mois après les attentats djihadistes de janvier contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts, et ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.

La dernière en date s’était produite le 21 août à bord d’un train à grande vitesse Thalys entre Bruxelles et Paris.

Un carnage avait alors été évité par des passagers, dont des militaires américains en vacances, qui avaient maîtrisé un tireur armé d’une kalachnikov et d’un pistolet. Deux personnes avaient été blessées. L’assaillant, Ayoub El Khazzani, jeune Marocain signalé aux services de renseignement comme islamiste radical, avait été interpellé.

Avant cela, en juin, un homme avait décapité son patron puis, après une mise en scène macabre sur fond de drapeaux islamistes, tenté de faire exploser une usine de Saint-Quentin-Fallavier (centre-est).

En avril, un étudiant algérien, Sid Ahmed Ghlam, était arrêté en possession d’armes de guerre après avoir tué une jeune femme, alors qu’il préparait un attentat contre une église de Villejuif (banlieue sud de Paris).

Fin octobre, un homme de 25 ans, Hakim Marnissi, 25 ans, a été arrêté à Toulon et a reconnu en garde à vue avoir été en contact avec un djihadiste français en Syrie, pour projeter d’attaquer des militaires de la base navale de sa ville. Surveillé depuis sa radicalisation, il avait reçu un couteau de combat et deux cagoules par colis postal.

Mi-octobre, dans un discours aux forces de sécurité, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait estimé que 1 800 Français ou résidents en France étaient « de près ou de loin concernés par des activités à caractère terroriste ».

Dans une interview au journal Libération publiée le 12 novembre, il précisait que « 571 de nos ressortissants étaient actuellement identifiés dans les groupes terroristes en Syrie ou en Irak » et que 141 étaient « présumés y avoir trouvé la mort ».

Depuis les attentats de janvier, le plan de vigilance français Vigipirate est à son niveau maximum dans la région parisienne. Une mission de sécurité intérieure associée à ce plan est assurée sur tout le territoire par l’armée.

La France participe depuis plus de deux ans à la coalition anti-Etat islamique en Irak mais a commencé à mener des frappes contre le groupe Etat islamique en Syrie en octobre.

Elle a annoncé le 5 novembre qu’elle allait à nouveau déployer courant décembre dans le Golfe son porte-avions Charles de Gaulle, une décision qui a suivi l’annonce américaine d’une prochaine intensification des bombardements alliés en Syrie.

Dans ce contexte de « menace terroriste » et de « risque de trouble à l’ordre public », Paris a décidé de rétablir un contrôle aux frontières pendant un mois, à partir du 13 novembre, à l’occasion de la conférence de l’ONU sur le climat (COP21) prévue du 30 novembre au 11 décembre au Bourget (banlieue nord).

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