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Au moins 49 migrants morts dans un naufrage au large du Yémen

L'Organisation internationale pour les migrations a annoncé que le bilan du naufrage d'un bateau transportant 260 migrants comprend au moins 31 femmes et six enfants

Illustration : Des personnes en deuil réagissant devant le corps de l'une des victimes qui s'est noyée dans le naufrage d'un bateau de migrants au large des côtes syriennes, lors de ses funérailles après la restitution de son corps dans le camp de réfugiés de Nahr al-Bared, dans la banlieue de la ville de Tripoli, dans le nord du Liban, le 24 septembre 2022. (Crédit : Fathi al-Masri/AFP)
Illustration : Des personnes en deuil réagissant devant le corps de l'une des victimes qui s'est noyée dans le naufrage d'un bateau de migrants au large des côtes syriennes, lors de ses funérailles après la restitution de son corps dans le camp de réfugiés de Nahr al-Bared, dans la banlieue de la ville de Tripoli, dans le nord du Liban, le 24 septembre 2022. (Crédit : Fathi al-Masri/AFP)

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé mardi que le bilan du naufrage d’un bateau transportant 260 migrants au large du Yémen s’élevait à au moins 49 morts parmi lesquels 31 femmes et six enfants.

« Au moins 49 migrants sont morts et 140 sont portés disparus », a précisé l’OIM dans un communiqué. Un précédent bilan faisait état de 39 morts.

« Cette tragédie nous rappelle une fois de plus qu’il est urgent de travailler ensemble pour relever les défis urgents de la migration et assurer la sécurité des migrants le long des routes migratoires », a déclaré Mohammedali Abunajela, porte-parole de l’OIM.

Selon des survivants, le bateau a quitté Bossaso en Somalie vers 03H00 dimanche, avec à son bord 115 ressortissants somaliens et 145 Éthiopiens parmi lesquels 90 femmes, précise le communiqué.

« Cette situation reflète l’augmentation récente du nombre de migrants de la Corne de l’Afrique se rendant au Yémen, stimulée par l’instabilité politique et économique, ainsi que par de graves sécheresses et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes dans des pays comme l’Ethiopie et la Somalie », selon le communiqué.

Chaque année, des dizaines de milliers de migrants de la Corne de l’Afrique empruntent la « Route de l’Est », qui traverse la mer Rouge, pour tenter d’atteindre les pays du Golfe riches en pétrole, fuyant les conflits, les catastrophes naturelles et les perspectives économiques médiocres dans leur pays.

Le port de la ville de Hodeida, au Yemen, le 24 juin 2018. (Crédit : Abdo Hyder/AFP)

En avril, deux bateaux ont fait naufrage au large des côtes de Djibouti à deux semaines d’intervalle, faisant des dizaines de morts.

Au moins 1 350 migrants ont péri sur la « Route de l’Est » depuis 2014, sans compter cette année, selon les statistiques de l’OIM.

Les migrants qui parviennent à atteindre le Yémen sont souvent confrontés à d’autres menaces pour leur sécurité, étant donné que le pays le plus pauvre de la péninsule arabique est en proie à une guerre civile depuis près de dix ans.

Plus que triplé

En mai, l’OIM a indiqué que, malgré ces dangers, le nombre de migrants arrivant chaque année au Yémen avait « triplé de 2021 à 2023, passant d’environ 27 000 à plus de 90 000. »

De nombreux migrants tentent de rejoindre l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe où ils peuvent trouver des emplois d’ouvrier ou d’employé de maison.

En août, l’ONG Human Rights Watch (HRW) avait accusé les gardes-frontières saoudiens d’avoir tué « des centaines » d’Éthiopiens qui tentaient de pénétrer dans le royaume du Golfe depuis le Yémen de mars 2022 à juin 2023.

Ryad a rejeté ces accusations les qualifiant « d’infondées ».

Dans un rapport publié la semaine dernière, le Centre des migrations mixtes (MMC) a indiqué que les hôpitaux du Yémen continuaient de recevoir des migrants blessés lors d’attaques le long de la frontière et que d’autres continuaient d’être tués.

Cette ONG qui effectue des recherches et analyses indépendantes sur les migrations a indiqué qu’il était extrêmement difficile d’obtenir des données complètes au sujet de ces événements.

Par conséquent, « il est impossible de dire si, proportionnellement, l’ampleur des meurtres de migrants a diminué par rapport à l’année dernière », a indiqué l’ONG.

« Toutefois, même si les autorités saoudiennes avaient donné des instructions aux gardes-frontières pour réduire ou mettre fin aux agissements qui provoquent la mort de migrants, le MMC a constaté que les meurtres de migrants éthiopiens par des responsables de la sécurité saoudienne se poursuivaient », selon le rapport.

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