Au moins 6 inculpés dans le viol collectif présumé d’une jeune de 16 ans à Eilat
Selon la police, cinq suspects sont mineurs ; certains devraient être inculpés pour viol, d'autres pour non empêchement d'un crime

Six hommes – cinq mineurs et un adulte – seront inculpés dans le viol collectif présumé d’une jeune fille de 16 ans au début du mois dans un hôtel d’Eilat, a déclaré la police dans une déclaration dimanche. D’autres suspects seraient inculpés à une date ultérieure.
La police demandera la prolongation de la détention des six suspects lors d’une audience au tribunal de district d’Ashkelon. De plus, deux autres suspects adultes devront faire l’objet d’une audience en vue de prolonger leur détention provisoire mardi, ont rapporté les médias israéliens.
Aucune information n’a été fournie sur les charges qui pèseront sur ces suspects.
Selon le site d’information Ynet, au moins quatre des suspects seraient accusés de viol – deux hommes de 27 ans de la ville de Hadera, dans le nord du pays, et deux frères de 17 ans du sud du pays. Un seul adulte devait être inculpé en début de semaine, selon la police, et les autres par la suite.

D’autres suspects pourraient être jugés pour ne pas être intervenus pour prévenir un crime.
La police israélienne a annoncé jeudi que les enquêteurs avaient trouvé crédible la version des faits de la victime adolescente et que 17 suspects dans cette affaire avaient été identifiés, dont 14 ont été arrêtés.
Dix des suspects arrêtés sont des mineurs. Cinq suspects ont été libérés sous des conditions restrictives, les autres ayant été placés en détention provisoire par le tribunal.
« Les enquêteurs ont réussi à reconstituer la chronologie des événements à l’hôtel Red Sea et à identifier tous les suspects impliqués dans l’affaire du viol de la jeune fille de 16 ans », a déclaré la police.
« Le témoignage de la victime a été jugé fiable et a été renforcé par les preuves », a ajouté la police.
L’affaire a choqué le pays et a déclenché des appels à des réformes. Les témoignages ont indiqué qu’un groupe d’hommes patientaient en file d’attente devant la chambre d’hôtel de la jeune fille en état d’ébriété, attendant leur tour pour la violer, les témoins oculaires n’étant pas intervenus.
La Treizième chaîne a rapporté que selon les enquêteurs de police, dix personnes se trouvaient dans la chambre au même moment pendant le viol. La chaîne a cité la famille de la victime qui s’est déclarée soulagée que l’enquête se soit terminée relativement rapidement, et qui a remercié les enquêteurs. Elle a déclaré que la jeune fille elle-même était « stupéfaite » d’entendre la nouvelle.
Jeudi également, un suspect clé dans le viol collectif présumé a nié tout méfait, tandis que la police a déclaré qu’il avait admis avoir filmé l’agression.
La directrice de l’hôtel Red Sea, où l’agression présumée a eu lieu, a été interrogée et placée en état d’arrestation la semaine dernière, car elle est soupçonnée de ne pas avoir empêché un crime et d’avoir interféré dans une enquête policière. Elle a ensuite été libérée et assignée à résidence.

Un haut responsable de la police a déclaré à la Douzième chaîne la semaine dernière que les enquêteurs détenaient des preuves renforçant les affirmations de la victime âgée de 16 ans.
« Toute cette affaire repose sur son témoignage et ce témoignage est renforcé, entre autres, par les conclusions que nous avons recueillies jusqu’à présent », a-t-il déclaré.
Selon le responsable, les preuves indiquent que l’attaque présumée a duré longtemps, et les enquêteurs ont en leur possession des éléments sensibles qu’ils ne sont pas encore prêts à révéler.
« C’est un viol choquant qui a duré de nombreuses heures », a-t-il déclaré.