Aucun changement après les négociations au Caire, selon le Hamas
Une délégation du groupe terroriste est revenue d'Égypte, mais ne semble pas avoir progressé dans l'amélioration de ses relations avec le pays voisin
Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël
Une délégation du Hamas est revenue du Caire après 9 jours de négociations politiques et sécuritaires, destinées à améliorer ses relations avec l’Égypte, mais n’a annoncé aucune révolution ni signature d’accord, selon les médias affiliés au Hamas ce lundi.
Le Hamas a démenti les informations publiées dans les médias arabes, qui affirmaient qu’un accord avait été signé entre Le Caire et le Hamas.
Une délégation, comprenant le chef du Hamas à Gaza Yahya Sinwar et un haut-commandant de la branche armée du groupe, Tawfik Abu Naim, se sont rendus au Caire le 4 juin afin d’améliorer les relations avec l’Égypte.
Le Hamas a subi une pression intense ces derniers temps, de la part de l’Autorité palestinienne et à cause de la crise avec le Qatar, un supporter clé du Hamas, qui a été appelé à mettre fin à sa relation avec le groupe terroriste de Gaza.
Le Hamas cherche à restaurer ses liens avec l’Égypte, qui contrôle ses frontières et qui à l’instar d’Israël lui impose des restrictions afin d’empêcher l’approvisionnement en armes.
Le Hamas et l’Égypte entretiennent des relations glaciales depuis que le président égyptien islamiste Mohammed Morsi a été renversé par l’armée en 2013. Morsi était originaire du groupe-parent du Hamas, les Frères musulmans.
« Toutes les questions ont été sérieusement étudiées et approfondies avec nos frères égyptiens », a déclaré une source du groupe à la radio al-Aqsa lundi.
Cette source a démenti les articles de la presse arabe qui affirmaient qu’un accord écrit avait été signé entre Le Caire et le Hamas.
La délégation avait quitté Gaza pour le Caire à la veille du clash qui a vu la rupture des relations diplomatiques entre les pays du Golfe (l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Bahreïn) et le Qatar.
Le Qatar a toujours été d’un grand soutien pour le Hamas, à la fois en le finançant et en autorisant ses dirigeants à séjourner dans son pays.
L’une des raisons qui ont justifié la rupture des relations diplomatiques est le soutien du Qatar à l’extrémisme dans la région, notamment aux Frères musulmans. Ryad a spécifiquement listé le Hamas parmi les extrémistes soutenus par le Qatar.