Augmentation de 4,2 % du nombre de résidents juifs en Cisjordanie
Selon le dernier rapport du ministère de l'Intérieur israélien, le taux de natalité est plus important dans les implantations
La population des implantations juives en Cisjordanie s’élevait en 2014 à 375 000, soit une augmentation de 4,2 % par rapport à 2013, selon des statistiques du ministère israélien de l’Intérieur.
Par comparaison, près de 300 000 Palestiniens vivent dans les 60 % de Cisjordanie sous contrôle total d’Israël [zone C], où se trouve l’intégralité des implantations, selon un rapport publié mercredi par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).
Au 1er janvier 2013, les implantations en Cisjordanie comptaient 360 000 habitants, selon le ministère israélien de l’Intérieur, soit un rythme d’augmentation pour 2013 plus de deux fois supérieur à celui de l’ensemble de la population israélienne, d’1,9 %.
Cette différence s’explique à la fois par le fort taux de natalité dans les implantations à population religieuse, et par l’installation de nouveaux résidents juifs dans les implantations existantes.
« Cette région est de plus en plus attractive pour les jeunes couples et nous continuerons de développer nos implantations », a affirmé dans un communiqué Avi Roé, président du Conseil de Yesha, la plus importante organisation de résidents juifs de Cisjordanie.
Les deux implantations les plus peuplées sont Modiin Ilit, à l’ouest de Ramallah, avec 61 376 habitants, et Beitar Ilit au sud de Jérusalem [46 703 habitants], deux villes où résident une majorité d’ultra-orthodoxes, devant Maale Adumim, à l’est de Jérusalem, avec 39 487 habitants.
Ces statistiques ne comprennent pas les quelque 200 000 Israéliens vivant dans une douzaine de quartiers à Jérusalem-Est.
Selon le rapport de l’Ocha, la zone C compte une population palestinienne de 297 000 personnes, principalement dans la région de Jérusalem [73 500] et de Hébron [près de 68 000].
Ils « font partie des plus vulnérables en Cisjordanie en termes de besoins humanitaires, y compris l’accès aux services de base ».
Parmi les facteurs qui pèsent sur leurs conditions d’existence, les Palestiniens de zone C citent essentiellement le régime restrictif de permis de construire accordés par l’administration militaire israélienne, l’accès au marché ou au lieu de travail, et les activités des implantations, selon le document.
Le nombre de mises en chantier de logements dans les blocs d’implantations de Cisjordanie a plus que doublé en 2013 par rapport à 2012, passant de 1 133 à 2 534, selon des statistiques officielles israéliennes publiées lundi.