Australie: inculpation dans une affaire de terrorisme néo-nazi, la 2e en 7 jours
La police a exhorté samedi la population à lui faire part de tout renseignement sur des "activités extrémistes" ou menaces contre la sécurité nationale

Un homme suspecté d’être un sympathisant néo-nazi a été inculpé pour préparation d’actes terroristes en Australie, le deuxième en une semaine, a annoncé samedi la police.
Un premier suspect âgé de 21 ans et originaire de Sanctuary Point, ville côtière proche de Sydney, avait été accusé du même chef le 16 mars, au lendemain du premier anniversaire des attaques de Christchurch (Nouvelle-Zélande) par un suprémaciste blanc australien.
Le deuxième suspect, un homme âgé de 23 ans, a été interpellé le 15 mars dans la même région, à Nowra.
Il doit comparaitre devant un tribunal samedi et répondre pour son implication dans la « préparation d’un acte terroriste » et tentative d’acquisition d’armes et équipements pour fabriquer un engin explosif, selon un communiqué.
Les autorités soupçonnent les deux hommes d’être complices.
Au domicile du deuxième suspect, la police de Nouvelle-Galles du Sud a indiqué avoir trouvé une « importante quantité de matériel de propagande d’extrême droite et antigouvernementale ».
D’autres personnes ont été interrogées dans le cadre de cette affaire mais elles n’ont pas été inculpées.
« Ce que nous savons, c’est que cet homme nourrissait une hostilité vis-à-vis du gouvernement, qu’il était antisémite, qu’il a des convictions néo-nazies et anti-indigènes », avait déclaré Mark Walton, responsable de la police anti-terroriste de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud au sujet du premier suspect.
Les attaques de deux mosquées de Christchurch, durant la prière du vendredi, avaient fait 51 morts.
Les autorités australiennes avaient alors été critiquées pour avoir négligé les menaces que constituent les extrémistes de droite et les suprémacistes blancs.
Le mois dernier, le président de l’agence australienne de contre-espionnage, l’Australian Security Intelligence Organisation (ASIO), avait souligné le danger de ces mouvements.
« En Australie, la menace de l’extrême droite est réelle et elle augmente », avait affirmé Mike Burgess. « Dans les banlieues d’Australie, des petits groupes se réunissent régulièrement pour saluer le drapeau nazi, vérifier leurs armes, s’entraîner au combat et partager leur idéologie haineuse ».
« Ces groupes sont plus organisés et soucieux des questions de sécurité qu’auparavant », selon lui.
La police a exhorté samedi la population à lui faire part de tout renseignement sur des « activités extrémistes » ou menaces contre la sécurité nationale, « peu importe si vous pensez que ce renseignement est faible ou insignifiant ».
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