Automobile : accord entre Renault et l’Iran pour une nouvelle co-entreprise
"Renault sera actionnaire majoritaire" de cette co-entreprise dont le partenaire sera "IDRO, fond d'investissement et de rénovation de l'industrie en Iran", a indiqué le groupe français

Renault et le gouvernement iranien ont signé vendredi un « accord stratégique » pour la création d’une nouvelle co-entreprise en Iran, a annoncé le constructeur automobile français.
L’objectif est notamment de porter de 200.000 à 350.000 unités la capacité de production de véhicules au Losange via une usine qui commencera à fonctionner en 2018, a précisé l’entreprise dans un communiqué en marge du Mondial de l’automobile de Paris.
« Renault sera actionnaire majoritaire » de cette co-entreprise dont le partenaire sera « IDRO, fond d’investissement et de rénovation de l’industrie en Iran », a indiqué le groupe français, sans communiquer le montant de l’investissement consenti.
« La joint-venture intègrera d’une part, un centre d’ingénierie et d’achat qui favorisera le développement des fournisseurs locaux, et d’autre part une usine d’une capacité de production de 150.000 véhicules par an dans un premier temps, qui s’ajoutera aux capacités existantes du groupe dans le pays de 200.000 véhicules », selon la même source.
« Les premiers véhicules produits dans cette usine seront Symbol et Duster, à partir de 2018 » et « le groupe va développer son propre réseau de distribution », a indiqué le groupe automobile.
Le 21 juin dernier, son grand concurrent français PSA, avait signé un accord final de co-entreprise avec son autre partenaire historique, Iran Khodro, pour produire des Peugeot, scellant son retour industriel dans le pays, dans la foulée de la levée d’une grande partie des sanctions internationales liée à la résolution du dossier nucléaire.
La co-entreprise PSA-Iran Khodro doit déboucher sur une production de Peugeot 208, 2008 et 301 dès le second semestre 2017.
Fin juillet, PSA a indiqué avoir également signé un accord pour réintroduire sa marque Citroën en Iran via une co-entreprise avec la société Saipa.
Les sanctions avaient contraint PSA -à l’époque lié à l’Américain General Motors- à quitter le pays en 2012, alors que l’Iran constituait son deuxième débouché en volume après la France.
Renault est de son côté resté en Iran pendant la crise sur le dossier nucléaire. En 2015, ses ventes ont progressé de 56,1% par rapport à 2014 pour un total de 51.500 véhicules et une part de marché de 4,8%, selon ses chiffres.
L’Iran est considéré comme l’un des marchés automobiles au plus fort potentiel de croissance. Le taux d’équipement y est inférieur à 100 voitures pour 1.000 habitants, six fois moins que dans l’Union européenne.