Aviv Kohavi condamne l’enquête de la Cour pénale internationale
Le chef d'Etat-major déplore une méconnaissance des juges des tactiques terroristes et promet de protéger les militaires
Le chef d’Etat-major Aviv Kohavi a condamné dimanche l’enquête menée sur Israël par la Cour pénale internationale (CPI) sur des crimes de guerre présumés et il a défendu la conduite des militaires.
Au début du mois, la Cour pénale internationale a annoncé qu’elle ouvrirait une enquête sur des crimes de guerre présumés qui auraient été commis par Israël et les Palestiniens suite à une requête soumise par les Palestiniens, qui ont rejoint le tribunal en 2015 après avoir obtenu le statut d’observateur non-membre auprès de l’Assemblée générale des Nations unies.
« La Haye vit dans l’ancien monde. Au Moyen-Orient, il y a une nouvelle ère de terrorisme dans la région », a dit Kohavi au cours d’une cérémonie organisée au Commandement du sud de l’armée israélienne, responsable de la sécurité face aux attaques de la bande de Gaza.
Il a affirmé que la CPI, basée à la Haye, ne connaissait que peu les tactiques mises au point par les terroristes que les soldats de l’armée israélienne sont amenés à affronter, disant qu’il y avait un « gouffre » entre ce qui arrive sur le terrain et la manière dont la CPI perçoit ces actions.
« Ce sont nos ennemis qui ont choisi de s’installer dans des zones peuplées et de placer des milliers de missiles et de roquettes là-bas – des missiles et des roquettes qui, par définition, frappent nos civils », a-t-il ajouté. « Ceux qui pensent nous empêcher de nous protéger des roquettes qui nous attaquent au cœur de nos paysages urbains abandonnent nos citoyens ».
« Il incombe à notre communauté internationale de s’adapter à des modèles de pensées, à des modèles de guerre et au droit international en ce qui concerne la lutte contre les armées du terrorisme », a recommandé Kohavi.
Il a indiqué aux soldats que l’armée les protégerait face aux poursuites, estimant que la décision de l’ouverture d’une enquête sur Israël avait « franchi une ligne rouge ».
« Les valeurs de l’armée israélienne et de la loi internationale visent simplement à empêcher que les civils soient touchés, mais elles ont aussi pour objectif de nous permettre de protéger nos citoyens », a souligné Kohavi.