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Ayelet Shaked confirme qu’elle se présentera au scrutin de septembre

L'ex-ministre de la Justice populaire a exclu attendre trois ans pour se présenter aux primaires du Likud, sans préciser quel parti elle rejoindra - nouveau ou existant

Ayelet Shaked s'exprimant lors de sa cérémonie d'adieu, dans les locaux du ministère de la Justice à Jérusalem, le 4 juin 2019. (Hadas Parush / Flash90)
Ayelet Shaked s'exprimant lors de sa cérémonie d'adieu, dans les locaux du ministère de la Justice à Jérusalem, le 4 juin 2019. (Hadas Parush / Flash90)

L’ex-ministre de la Justice Ayelet Shaked a confirmé mardi qu’elle allait continuer sa carrière politique et se présenterait aux élections législatives du mois de septembre, excluant de rejoindre le parti du Likud au pouvoir – ce qui aurait nécessité qu’elle attende trois ans avant de pouvoir se présenter aux primaires.

Shaked, dont la formation HaYamin HaHadash a manqué de 1 500 voix en avril pour siéger au Parlement, a été limogée la semaine dernière par le Premier ministre Benjamin Netanyahu aux côtés de son partenaire politique de longue date, le ministre de l’Education et des Affaires de la diaspora Naftali Bennett.

Cette initiative a été considérée comme un moyen d’empêcher ces ministres de droite qui jouissaient d’une popularité certaine d’utiliser leurs postes pour dynamiser leurs campagnes en amont du nouveau scrutin.

Tandis que Netanyahu a échoué à former une coalition et avec l’annonce de nouvelles élections, prévues le 17 septembre prochain, Shaked et Bennett ont dorénavant une nouvelle chance d’être élus.

Shaked aurait songé à rejoindre les rangs du Likud au pouvoir – les députés de la formation lui ayant fait savoir qu’elle serait la bienvenue – mais le Premier ministre Benjamin Netanyahu a finalement décidé de maintenir la période obligatoire de trois ans nécessaire avant de postuler à une place sur la liste électorale du Likud.

Selon des informations, c’est son épouse, Sara, qui aurait opposé son veto. Elle a un contentieux avec Shaked depuis que cette dernière a travaillé au bureau de Netanyahu, il y a maintenant plus de dix ans.

La semaine dernière, lors d’une cérémonie d’adieu organisée au ministère de la Justice, Shaked s’est adressée à son successeur : « Prenez soin de ce bureau parce que j’ai bien l’intention d’y revenir ».

Ayelet Shaked, la ministre de la Justice, et Naftali Bennett, le ministre de l’Education, tiennent une conférence de presse pour le parti HaYamin HaHadash le 17 mars 2019 à Tel Aviv. (Flash 90)

Alors qu’on lui demandait mardi, lors d’un événement annuel organisé par l’Association des conseils d’entreprise, si elle faisait référence, avec ses propos, aux élections à venir ou à des scrutins ultérieurs, Shaked a répondu : « Je parle de maintenant ».

Ce qui signifie que Shaked a renoncé à rejoindre le Likud et qu’elle pourrait probablement se tourner vers l’Union des partis de droite, le mouvement HaYamin HaHadash de Bennett ou créer un nouveau parti.

Mercredi, HaBayit HaYehudi – l’une des formations qui constituent l’Union des partis de droite et que Bennett et Shaked avaient quittée pour former HaYamin HaHadash – doit voter des amendements de son règlement qui permettraient d’approuver plus facilement et plus rapidement l’intégration potentielle de Shaked et/ou de Bennett dans la liste de la formation, ont fait savoir des médias israéliens.

Le parti devrait se décider pour l’annulation des primaires, en maintenant Rafi Peretz à la tête de la formation et Idit Silman au poste de numéro deux (et numéro trois sur la liste unie de l’Union des partis de droite).

Parmi les propositions figurent également la possibilité de convoquer le comité central du parti en 48 heures plutôt qu’en deux semaines, et une prise de décision à la majorité simple (50 %) plutôt qu’à 61 %.

Le parti HaBayit HaYehudi vote en faveur d’une alliance préélectorale avec Otzma Yehudit à Petah Tikva, le 20 février 2019. (Crédit : Gili Yaari/Flash90)

Vendredi, une enquête parue dans le journal Makor Rishon a révélé que Shaked était, de loin, la candidate la plus populaire parmi les électeurs du mouvement nationaliste-religieux pour prendre la tête d’une alliance de droite lors des prochaines élections. Selon ce sondage, 40,1 % des sondés ont exprimé ce souhait.

Bennett est arrivé deuxième (19 %), tandis que le leader de l’Union nationale Betzalel Smotrich a obtenu 15,1 % d’opinion favorable, le responsable actuel de l’Union des partis de droite 14,1 % et les candidats d’extrême droite Itamar Ben Gvir d’Otzma Yehudit et Moshe Feiglin du parti libertaire Zehut ont été cités respectivement par 2,6 % et 1 % des personnes interrogées.

Après son renvoi, Bennett a annoncé qu’il se présenterait aux élections du mois de septembre à la tête de HaYamin HaHadash. L’absence de Shaked a été très remarquée lors de cette conférence de presse.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à gauche, avec le député Amir Ohana lors d’une rencontre du parti du Likud à la Knesset, le 11 janvier 2016 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Netanyahu a désigné la semaine dernière Amir Ohana, l’un de ses fidèles au sein du Likud – et l’un des seuls membres du parti à avoir ouvertement soutenu la facilitation de l’immunité du Premier ministre – au poste de ministre de la Justice au sein du gouvernement de transition actuel.

Même si Shaked parvient à se faire élire en septembre, elle ne devrait probablement pas reprendre le portefeuille de la justice, Netanyahu tentant de réserver la tête du ministère à un membre de son propre parti pour garantir son immunité face aux poursuites judiciaires qui le visent dans trois affaires de corruption.

Lundi, la chaîne publique Kan a fait savoir que lorsque le chef du gouvernement avait refusé au député Betzalel Smotrich de l’Union des partis de droite le portefeuille de la justice, l’un de ses confidents avait informé Smotrich qu’il avait été écarté parce que Netanyahu avait conscience que son avenir judiciaire se trouverait entre les mains de la personne qu’il nommerait au poste.

Natan Eshel, ancien chef de cabinet du Premier ministre et personnalité déterminante lors des négociations de coalition qui ont échoué, aurait dit à Smotrich : « le prochain ministre de la justice aura la clé de l’avenir judiciaire de Netanyahu et de sa famille. Il est impossible que vous déteniez vous-même cette clé ».

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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