Bagdad et Ryad veulent accroître leur coopération économique
Le ministre des Affaires étrangères irakien a plaidé pour une coopération accrue avec l'Arabie saoudite, notamment dans les domaines des investissements et de l'électricité
Le ministre des Affaires étrangères irakien Fouad Hussein a plaidé jeudi pour une coopération accrue avec l’Arabie saoudite, notamment dans les domaines des investissements et de l’électricité, lors de la visite à Bagdad de son homologue saoudien.
A l’occasion d’un point presse au ministère, les deux ministres n’ont cependant pas évoqué une éventuelle reprise des négociations entre Ryad et Téhéran, les deux poids lourds régionaux qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 2016. Bagdad, proche allié de Téhéran, joue le rôle de médiateur dans ces pourparlers avec l’Arabie saoudite, qui piétinent depuis plusieurs mois.
« Cette visite est importante, elle intervient à un moment marqué par de nombreux défis (…) par conséquent il est important de dialoguer et de discuter de ces défis qui concernent la région dans son ensemble », a indiqué Fouad Hussein, lors d’une brève allocution au côté de Fayçal ben Farhane.
Le ministre irakien a salué la « coopération totale » avec l’Arabie saoudite concernant la « politique pétrolière », notamment dans le cadre de l’OPEP.
Ryad « est disposé à soutenir les entreprises saoudiennes à investir dans l’économie irakienne et de notre côté nous sommes heureux d’accueillir les entreprises saoudiennes et les investissements saoudiens », a ajouté M. Hussein.
« Nous espérons la fourniture à l’Irak d’électricité, que ce soit via le réseau saoudien, ou celui du Golfe », a ajouté M. Hussein. L’Irak, pays immensément riche en pétrole, souffre d’infrastructures et de services publics en déliquescence en raison de décennies de conflit et d’une corruption endémique.
Très dépendant du gaz et de l’électricité de son voisin iranien, Bagdad cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement et à consolider son réseau électrique défectueux.
De son côté, le chef de la diplomatie saoudienne a appelé au lancement « de nombreux projets » via un « conseil de coordination » entre les deux pays, soulignant les opportunités importantes existant « pour la coopération entre les secteurs privés » des deux voisins.
« L’Irak connaît un développement économique positif et cela crée de nombreuses opportunités », a-t-il souligné.