Barkat : le Qatar est « le plus grand bailleur de fonds du terrorisme au monde »
Le ministre de l'Économie s'oppose à ce que l'Autorité palestinienne gouverne Gaza après la guerre et refuse l'entrée de travailleurs palestiniens venus de Cisjordanie

Le ministre de l’Économie, Nir Barkat, a déclaré jeudi qu’il décourageait fortement la coopération avec l’Autorité palestinienne et le Qatar, qui, selon lui, contribuent au financement des activités terroristes.
Barkat a dit qu’il s’opposait à ce que l’Autorité palestinienne gouverne Gaza après la guerre et refusé l’entrée de travailleurs palestiniens venus de Cisjordanie en raison de la pratique très controversée de l’Autorité palestinienne consistant à indemniser les terroristes et leurs familles.
« L’Autorité palestinienne est comme le Hamas… Ils n’ont aucune intention de vivre avec nous », a déclaré Barkat lors d’une conférence sur la chaîne N12 concernant la possibilité que l’AP gouverne Gaza. « Pour moi, l’Autorité palestinienne n’est pas la moins pire des options – elle n’atteint même pas le seuil minimum. Il nous faut trouver le moyen de les remplacer – par ceux qui sont prêts à travailler avec Israël. »
Barkat s’est également opposé à l’entrée en Israël de travailleurs étrangers venus de Cisjordanie, en réaffirmant : « Si vous payez ceux qui nous assassinent, alors personne n’entrera [en Israël]. »
Le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a signé en février dernier un décret invalidant la loi relative aux allocations versées aux prisonniers palestiniens de sécurité, y compris ceux qui ont commis des actes de terrorisme. Pour autant, l’ancien système a continué de s’appliquer ces deux derniers mois : selon un membre des autorités palestiniennes proche du dossier interrogé par le Times of Israel, le mois dernier, les versements effectués depuis février couvrent des mois antérieurs au décret.
Barkat a par ailleurs qualifié le Qatar de « plus grand bailleur de fonds du terrorisme au monde – qui finance les talibans, l’EI, le Hamas et le Hezbollah », et dit qu’Israël devait « les tenir à l’écart… par tous les moyens. »
Ses propos font écho au scandale actuel qui met aux prises des collaborateurs du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, accusés d’avoir touché de l’argent pour faire passer aux journalistes des messages favorables au Qatar.
Le ministre a également évoqué la reconstruction du nord d’Israël, affirmant que son ministère avait « finalisé un projet impliquant non seulement la reconstruction mais aussi la croissance économique du nord – un projet axé sur l’industrie, le commerce et les travailleurs désireux de revenir y vivre ».