Bas-Rhin : le cimetière juif de Benfeld ouvre ses portes aux visiteurs
À l'occasion des Journées européennes de la culture juive, une visite a été organisée dans ce cimetière rempli d'histoire
Dimanche 8 septembre dernier, le cimetière juif de Benfeld (Bas-Rhin) a ouvert ses portes à une vingtaine de visiteurs dans le cadre des Journées européennes de la culture juive, selon les Dernières Nouvelles d’Alsace.
Cette visite a permis aux curieux de découvrir l’histoire du lieu et les coutumes funéraires juives. Le cimetière actuel dont la porte principale est orientée vers l’Est, en direction de Jérusalem, dans l’attente de l’arrivée du Messie et la résurrection compte environ 330 tombes qui remontent aux 19e et 20e siècles.
Le président de la communauté juive locale, Marc Jaudel a par ailleurs rappelé que la gestion des cimetières juifs en Alsace incombe au consistoire israélite, en vertu du statut particulier de l’Alsace-Moselle défini par le Concordat.
Il a également donné quelques explications sur les pratiques juives liées aux enterrements, notamment la coutume d’entrer et de sortir d’un cimetière juif en se lavant les mains, ou encore d’organiser l’enterrement dans les 24 heures qui suivent le décès.
Le cimetière juif de Benfeld est également le lieu d’une cérémonie annuelle instaurée après la Seconde Guerre mondiale, en mémoire des victimes des crimes nazis.
Les plus anciennes tombes datent de 1880, époque où la communauté juive de Benfeld s’était fortement développée. Parmi les sépultures notables, celle de Léon Blum, dernier ministre juif ayant officié à Benfeld, ou celle d’Achille Metzger, qui réalisa en 1922 la décoration intérieure de la synagogue de Benfeld.
Le prénom Napoléon apparaît sur de nombreuses sépultures ; un prénom souvent porté par les Juifs en hommage à l’Empereur.
L’ornementation des tombes a également captivé les visiteurs. Par exemple, une colonne brisée symbolise une vie interrompue prématurément.
La partie récente du cimetière abrite, quant à elle, une série de tombes datant d’après la Seconde Guerre mondiale, où reposent des soldats morts au combat, certaines ornées d’une cocarde tricolore, apposée par l’association du Souvenir français.