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Beit Shemesh : Certains ultra-orthodoxes se confrontent à la police

Les tensions sont montées d'un cran alors que la police et Tsahal ont bouclé la ville ultra-orthodoxe, nouvel épicentre du coronavirus

Des policiers s'opposent à des résidents ultra-orthodoxes lors d'un raid dans un quartier de Beit Shemesh, le 28 avril 2020. (Yaakov Lederman/Flash90)
Des policiers s'opposent à des résidents ultra-orthodoxes lors d'un raid dans un quartier de Beit Shemesh, le 28 avril 2020. (Yaakov Lederman/Flash90)

Mardi, une large foule de résidents ultra-orthodoxes s’est opposée à la police à Beit Shemesh, trois jours après le confinement imposé par le gouvernement dans deux des quartiers ultra-orthodoxes de la ville.

Des dizaines d’hommes vêtus de noir ont hurlé « nazis » aux policers qui tentaient de fermer l’Ateret Yehoshua Talmud Torah, une école élémentaire orthodoxe dans le quartier hassidique de Ramat Beit Shemesh. Elle était restée ouverte, contrevenant aux directives du ministère de la Santé visant à endiguer la propagation de l’épidémie de COVID-19.

La semaine dernière, les données publiées par le ministère de la Santé ont montré que Beit Shemesh, avec sa population de seulement 120 000 habitants, était l’une des trois villes avec une forte population ultra-orthodoxe qui avaient le plus de cas du coronavirus que Tel Aviv, la deuxième plus grande ville du pays.

De fait, selon le ministère, le nombre de cas y a bondi de presque 50 % en une semaine. Des médias israéliens ont lié cette augmentation à un noyau dur d’extrémistes ultra-orthodoxes dans la ville. Beaucoup rejettent l’autorité du gouvernement et refusent de pratiquer la distanciation sociale.

Selon le ministère de la Santé, le nombre de cas confirmés de coronavirus enregistrés à Beit Shemesh était passé à 436, dimanche.

En réaction, le gouvernement a approuvé les fermetures des quartiers de Kiryat Haredit et Ramat Beit Shemesh. Les restrictions, qui sont entrées en vigueur à 6 heures dimanche et qui doivent durer jusqu’à vendredi, ont effectivement permis de boucler les quartiers orthodoxes comme cela avait été le cas pour la ville ultra-orthodoxe de Bnei Brak. Les habitants de Bnei Brak avaient fait fait l’objet d’une interdiction de déplacement afin d’empêcher la propagation de l’épidémie.

La confrontation de mardi a suivi des échauffourées de lundi après-midi, qui auraient été provoquées par l’arrestation d’un membre de la communauté.

Dans une vidéo de l’incident, publiée sur YouTube par Yaakov Lederman, un reporter photographe local, l’on voit une foule d’enfants qui hurlent « nazis » et lancent des objets sur les policiers.

D’autres résidents ont pourtant bien accueilli les policiers et les soldats.

Dans un entretien avec le Times of Israel lundi, Stuart Schnee, un résident américain de la ville, a déclaré qu’il était parti faire des courses à Ramat Beit Shemesh Bet quand il a rencontré un homme ultra-orthodoxe qui présentait ses enfants aux soldats.

« Je ne pourrais pas y croire si je ne l’avais pas vu » moi-même, a-t-il dit. « Un père ultra-orthodoxe s’est approché avec ses petits garçons et a indiqué le soldat en disant ‘regarde, ce fusil ne fera de mal à personne’. Il a ensuite dit en yiddish ‘Dis merci’. Et les trois petits garçons ont regardé le soldat et ont dit merci. Le soldat a souri derrière son masque ».

Dans une vidéo circulant sur des groupes locaux WhatsApp, on peut voir des hommes ultra-orthodoxes installer un barbecue pour des soldats en poste à un barrage séparant leur quartier du reste de la ville.

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