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Beit Shemesh : une circulaire misogyne suscite des accusations de pédophilie

Un mekomon est critiqué après avoir publié un encart demandant que les jeunes filles ne jouent pas là où les hommes se rendant à la synagogue peuvent les voir

Des écolières ultra-orthodoxes à Beit Shemesh. (Crédit : Yaakov Lederman/Flash90)
Des écolières ultra-orthodoxes à Beit Shemesh. (Crédit : Yaakov Lederman/Flash90)

Une circulaire publicitaire – ou mekomon – à Beit Shemesh fait face à des critiques et des accusations de soutien à la pédophilie après avoir publié un encart demandant que les jeunes filles ne jouent pas là où les hommes se rendant à la synagogue peuvent les voir.

L’annonce non signée a été publiée dans Afarsimon, un mekomon hebdomadaire largement distribué parmi la population ultra-orthodoxe croissante de la ville. Les informations indiquent que la circulaire a été distribué spécifiquement à Ramat Beit Shemesh D.

« Jeunes filles, pendant le Shabbat, laissez les rues libres [de tout jeu] pour que nous puissions nous rendre à la synagogue », peut-on lire en hébreu et en yiddish. « Jouez dans les petits coins, dans les parkings ou dans les cours. »

Le texte promet également de faire participer les enfants à des « tombolas onéreuses », sans plus de précisions.

Le message d’intérêt public a été vivement critiqué, tout comme le mekomon qui a accepté de le diffuser.

« Une circulaire pour normaliser la pédophilie dans la communauté haredi », a écrit Yossi Rainer, porte-parole de Beit Shemesh, sur Twitter.

La députée Yulia Malinovksy, du parti laïc Yisrael Beytenu, a demandé à la police d’ouvrir une enquête sur ce mekomon, affirmant qu’il soutenait la pédophilie, la discrimination et la misogynie.

« Seuls des esprits tordus peuvent penser de telles choses », a-t-elle déclaré. « Qui s’étonne que ces personnes – qui ont besoin d’un traitement urgent – osent dire de telles choses publiquement ? »

Une personne ayant répondu au numéro de téléphone indiqué sur le mekomon a déclaré ne pas vouloir parler aux journalistes lorsqu’elle a été contactée, a rapporté le site d’information Walla.

« La circulaire a été sortie de son contexte et l’annonceur n’avait aucunement l’intention de l’interpréter comme vous l’avez fait », a déclaré la personne citée. « Ce n’est pas nous et nous n’avons aucun lien avec cela. »

Le mekomon existe depuis au moins une dizaine d’années et fait partie des dizaines de magazines locaux distribués dans les villes du pays, qui servent généralement de support publicitaire et n’ont que peu ou pas de contenu éditorial.

Des femmes juives ultra-orthodoxes derrière un rideau lors de la cérémonie « Pidyon Haben » pour Yossef Tabersky, l’arrière-petit-fils de 30 jours du grand rabbin de la dynastie hassidique Lelov, à Beit Shemesh, en Israël, le 16 septembre 2021. (Crédit : AP/Oded Balilty)

En 2015, Afarsimon a refusé de publier un message d’intérêt public sur la sécurité des enfants pendant la fête de Pourim parce que deux des organisations caritatives qui avaient placé l’annonce, Ezrat Achim et United Hatzalah, avaient « coopéré avec des sionistes », avait rapporté le site web Shemeshnet à l’époque.

Au cours des vingt dernières années, la population ultra-orthodoxe de Beit Shemesh a explosé, ce qui a entraîné des frictions périodiques entre les factions haredim, dont beaucoup sont des extrémistes religieux, et les citoyens religieux plus modérés ou laïcs.

En 2011, des plaintes selon lesquelles une fillette de 8 ans de la ville se faisait régulièrement cracher dessus et bousculer par des adultes religieux alors qu’elle se rendait à l’école ont suscité l’indignation nationale et internationale. Six ans plus tard, la Cour suprême a contraint la ville à retirer les panneaux exigeant que les femmes se vêtissent conformément à la tsniout – ou règles vestimentaires de la loi juive orthodoxe – mais les femmes à l’origine de l’affaire ont été harcelées par des hommes ultra-orthodoxes.

La police montant la garde alors que les employés municipaux de Beit Shemesh enlèvent les panneaux indiquant aux hommes et aux femmes d’un quartier ultra-orthodoxe de marcher sur des côtés différents de la rue, le 11 décembre 2017. (Crédit : Yaakov Lederman/Flash90)

La plupart des publications haredim en Israël et aux États-Unis n’incluent pas de photos de femmes, ni de jeunes filles.

Des figures rabbiniques ont justifié le fait d’obliger les femmes à se couvrir ou à se déplacer à l’arrière des bus en affirmant que leur apparence pourrait conduire les hommes à des pensées impures de nature sexuelle, bien que le raisonnement ait soulevé encore plus de questions lorsqu’il a été étendu aux filles mineures.

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