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Belgique : militaires néonazis et comploteurs condamnés

Une quinzaine de néonazis flamands, dont d'anciens militaires, ont été condamnés pour terrorisme et racisme par la justice belge

Marche néonazie à Munich en avril 2005 (Crédit : Rufus46/ Wikimedia Commons/CC BY-SA 3.0)
Marche néonazie à Munich en avril 2005 (Crédit : Rufus46/ Wikimedia Commons/CC BY-SA 3.0)

Une quinzaine de néonazis flamands, dont d’anciens militaires, ont été condamnés vendredi 8 février, pour terrorisme et racisme par la justice belge pour avoir fomenté au milieu des années 2000 un complot visant à déstabiliser l’Etat.

L’objectif des membres du groupuscule « Bloed, Bodem, Eer en Trouw » –BBET– ou « Sang, Terre, Honneur et Fidélité » en français, était de « déstabiliser l’ordre national » et de « provoquer des confrontations » entre les composantes de la société, a estimé dans son jugement le tribunal correctionnel de Termonde, au nord de Bruxelles.

Les membres étaient « préparés idéologiquement par des discours prônant la violence » et avaient suivi une formation au tir et au combat, selon le tribunal, qui a qualifié ces faits de « particulièrement graves ».

Ils avaient l’intention de « frapper la démocratie au coeur », ont estimé les juges.

La mise au jour de ce complot au sein de l’armée belge, en septembre 2006, avait stupéfait la Belgique. Quelques 150 policiers avaient perquisitionné cinq casernes et 18 résidences privées, essentiellement en Flandre.

Les policiers avaient notamment saisi une bombe artisanale « assez puissante pour faire exploser une voiture », des armes à feu, des munitions et de la propagande néonazie. « L’Etat belge est notre grand ennemi, les étrangers qui y vivent aussi », avait expliqué à l’époque un membre du BBET s’exprimant, le visage masqué, dans les médias belges.

Dix-neuf personnes ont comparu sur le banc des accusés au cours d’une procès qui s’est enlisé dans des problèmes de procédure et s’est déroulé dans la plus grande indifférence.

Thomas B., un homme qui recrutait dans les casernes et les cafés fréquentés par les militaires, s’est vu infliger une peine de cinq ans de prison, dont quatre ferme, tandis que 13 de ses complices ont été condamnés à des peines allant de six mois à trois ans de prison.

Quatre prévenus ont été reconnus coupables mais n’ont pas été sanctionnés et un dernier a été acquitté.

Douze de ces condamnations ont été prononcées pour « appartenance à une association terroriste ».

Le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, un organisme indépendant, a salué le fait que quatorze des prévenus ont également été reconnus coupables de « racisme » et de « négationnisme ».

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