Israël en guerre - Jour 430

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Ben Gvir annonce qu’il demandera le renvoi de la procureure-générale

S'exprimant dans le cadre d'un entretien, le ministre de la Sécurité nationale a aussi déclaré qu'Israël devait suspendre l'aide aux civils de Gaza jusqu'à ce que les otages soient libérés

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir ; la procureure générale Gali Baharav-Miara. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90 ; Oren Ben Hakoon/Pool)
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir ; la procureure générale Gali Baharav-Miara. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90 ; Oren Ben Hakoon/Pool)

Le ministre de la Sécurité nationale d’extrême-droite Itamar Ben Gvir va probablement lancer bientôt un ultimatum au Premier ministre Benjamin Netanyahu concernant ses griefs nourris à l’encontre de la procureure-générale Gali Baharav-Miara, a-t-il confié à Israel National News dans un entretien qui a été publié jeudi.

« À plusieurs reprises, j’ai contacté le Premier ministre pour lui dire qu’elle devait partir. Nous approchons du moment où je n’aurai d’autre choix que celui de présenter un ultimatum à Netanyahu : c’est elle ou moi. Un seul d’entre nous peut garder son poste. Elle aurait dû rentrer chez elle il y a longtemps », a déclaré le ministre.

L’entretien a été publié alors que Baharav-Miara avait dit à Netanyahu, le même jour, qu’il devait réfléchir à un éventuel renvoi de Ben Gvir suite à ses interventions répétées dans les affaires opérationnelles de la police et au regard du caractère politique de ses promotions et autres nominations au sein des forces de l’ordre.

Ben Gvir a qualifié l’initiative prise par la procureure-générale – une initiative qui était attendue depuis un certain temps – de « tentative de coup d’État » et il a demandé le renvoi de Baharav-Miara, comme il l’avait fait à de nombreuses occasions dans le passé.

Dans l’interview, Ben Gvir a rejeté l’idée qu’il y ait des justifications juridiques à son éventuel renvoi, déclarant que « vous devez licencier un ministre si un acte d’accusation est déposé contre lui, mais rien de tel n’existe dans mon cas ».

« Ils ont bien essayé de me coller des choses, mais aucune n’a collé. Ils ont essayé de me menacer, mais ils n’ont pas réussi. Alors maintenant, elle essaie d’inventer des règles juridiques qui n’existent pas dans le seul but de se débarrasser de moi, » a estimé Ben Gvir.

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontrant les troupes qui ont participé à l’opération de sauvetage des otages à Gaza, le 12 février 2024. (Crédit : Kobi Gideon/GPO)

Interrogé jeudi sur les raisons pour lesquelles le gouvernement n’avait pas encore écarté la procureure-générale de son poste, Ben Gvir a déclaré qu’il s’agissait là de son « point sensible », ajoutant que la question devait être posée à Netanyahu.

« Cela fait deux ans maintenant que je dis qu’elle doit être limogée. Elle œuvre constamment contre le gouvernement et elle est indifférente au fait que le public est également blessé par son comportement », a-t-il affirmé.

Le ministre a également accusé Baharav-Miara d’entraver ses efforts dans la lutte contre la criminalité violente dans la communauté arabe israélienne – une criminalité qui a grimpé en flèche ces dernières années – en refusant d’autoriser la mise en place d’écoutes téléphoniques plus larges.

« Les deux derniers commissaires de police, [Kobi] Shabtai et Danny Levy, ont tous les deux demandé l’autorisation de mettre les téléphones portables sur écoute. Selon leurs estimations, dès que nous autoriserons la police à utiliser cet outil, nous pourrons réduire de 30 % le nombre de meurtres dans le secteur arabe, et ce en très peu de temps. Ce n’est pas le cas parce qu’elle ne le permet pas et nous en voyons les résultats », a expliqué Ben Gvir.

Dans la lettre qu’elle a adressée jeudi au Premier ministre, la procureure-générale a dit à Netanyahu que Ben Gvir avait à plusieurs reprises semblé violer des décisions qui avaient été prises par la Haute-Cour, ainsi que des ordres qui lui imposaient de s’abstenir d’intervenir dans les affaires opérationnelles de la police.

Dans sa missive, Baharav-Miara a cité de nombreux cas d’intervention concrètes de la part de Ben Gvir dans les opérations de la police – avec notamment la convocation publique de hauts responsables des forces de l’ordre à l’occasion d’une réprimande, le ministre n’étant pas satisfait de leur prise en charge des manifestations antigouvernementales ; la déclaration faite, alors qu’il se trouvait dans une cellule de crise de la police, qu’il s’y était rendu pour s’assurer que les agents appliqueraient bien ses directives en matière de gestion des manifestations, et une lettre envoyée par l’ancien commissaire de police, Kobi Shabtai, dans laquelle il confiait que Ben Gvir avait demandé à des officiels de premier plan de la police de ne pas tenir compte des ordres du cabinet concernant la protection des convois d’aide humanitaire en route pour Gaza.

La procureure-générale a estimé, dans son courrier, que les initiatives prises par Ben Gvir dans ses fonctions dénotaient un comportement de « mépris du droit, une tendance à violer la loi et à porter atteinte aux principes fondamentaux de la gouvernance, ainsi qu’à politiser le travail de la police ».

Baharav-Miara avait joué un rôle déterminant dans les efforts visant à empêcher le gouvernement de faire passer certains éléments de son plan de refonte radicale du système judiciaire – un plan qui, selon elle, portait atteinte à la démocratie.

Alors qu’il évoquait la question de l’aide humanitaire à Gaza dans le cadre du même entretien, le ministre d’extrême-droite a fait savoir qu’il était personnellement opposé à toute forme d’assistance auprès de la population de l’enclave côtière.

« Je pense que tant que nous aurons des otages à Gaza, nous ne devrons faire aucune concession à la bande de Gaza, pas même à la population civile », a-t-il dit.

Il a dénoncé la « mauvaise décision » qui a été prise par le cabinet de sécurité, en début de semaine, qui prévoit un renforcement de l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande. Il a indiqué au média qu’il a été « le seul à avoir voté contre ».

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