Ben Gvir pourrait retarder la formation du gouvernement pour obtenir satisfaction
Le chef d'Otzma Yehudit conditionne la participation de son parti au futur gouvernement à l'obtention d'un poste clé au sein de la commission des Lois
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.
Le chef du parti d’extrême droite Otzma Yehudit, Itamar Ben Gvir, a menacé, lundi, de retarder la formation du prochain gouvernement s’il n’était pas nommé chef adjoint du puissant Comité ministériel du gouvernement pour la législation, poste susceptible de lui conférer le droit de veto sur les projets de loi.
« Nous voulons avoir un député au Comité ministériel pour la législation », a déclaré Ben Gvir au début de la réunion de faction de son parti, ajoutant que sans cette nomination, « il serait impossible de former un gouvernement ».
Les modalités du droit de veto au sein de cette commission, qui devrait être dirigée par le Premier ministre désigné, Benjamin Netanyahu, peuvent être modifiées dans les procédures de travail définies par chaque gouvernement.
Un porte-parole de Ben Gvir a confirmé que l’obtention du droit de veto était son objectif.
Ben Gvir a affirmé que « certains députés du Likud » empêchaient Netanyahu d’accéder à sa demande, sans préciser de qui il s’agissait.
Ben Gvir a déjà laissé entendre que Netanyahu pourrait revenir sur les promesses et accords conclus avec eux, ajoutant aujourd’hui qu’il « se pourrait qu’ils ne veuillent pas vraiment honorer leurs engagements ».
Ben Gvir est un ardent promoteur de projets de loi qui n’ont pas encore été divulgués et qui auraient vocation à assouplir les règles d’ouverture de feu au sein des forces de l’ordre et leur garantir une certaine forme d’immunité.