Ben Gvir rencontre les parents d’Israéliens impliqués dans une attaque à Huwara
"Il est antidémocratique d'arrêter une personne et de la jeter en prison sans preuve ni procès", a déclaré le ministre, en référence à la pratique de la détention administrative
Le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, a rencontré les parents de trois Israéliens placés en détention administrative, dont deux ont été arrêtés à la suite d’un dangereux acte de vandalisme à Huwara le mois dernier, dans la foulée du meurtre de deux frères israéliens par un terroriste palestinien dans cette ville palestinienne.
Deux d’entre eux ont été mis en examen mercredi pour terrorisme après avoir attaqué des Palestiniens dans la ville de Huwara, en Cisjordanie, à l’aide d’une hache et de pierres, selon des responsables des forces de l’ordre.
Ben Gvir, qui avant d’entrer à la Knesset était un avocat représentant des personnes accusées de crimes nationalistes et de terrorisme, s’est engagé à « réparer l’injustice ».
Selon un communiqué de son bureau, Ben Gvir a déclaré qu’il était en contact avec « les responsables concernés » et qu’il essayait de les convaincre de libérer les suspects.
« Selon moi, il est antidémocratique d’arrêter une personne et de la jeter en prison sans preuve ni procès », a-t-il déclaré, faisant référence à la pratique controversée de la détention administrative, régulièrement utilisée pour des Palestiniens interpellés.
Selon l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, Hanoch Rabin, de l’avant-poste illégal de Givat Ronen, et Raz Giron, de l’implantation d’Yitzhar, ont été arrêtés par la police le 13 mars pour l’attaque survenue une semaine plus tôt, le 6 mars.
Le 6 mars, un couple palestinien et leur fillette étaient dans leur voiture lorsque deux résidents d’implantation ont lancé des pierres sur le véhicule, utilisé une hache pour fracasser la vitre et attaquer le père, blessé à la tête, à l’épaule et au bras.
Une vidéo de l’agression prise par une caméra de surveillance a été largement partagée sur les réseaux sociaux.
Un troisième a pulvérisé du gaz poivré sur la voiture tandis qu’un autre vandalisait deux autres véhicules, avant que la famille palestinienne ne parvienne à quitter les lieux à bord de sa voiture.
D’après l’acte d’inculpation, ils étaient une dizaine sur les lieux de l’agression, venus en voiture et également munis d’un marteau et de pierres. En les voyant arriver, d’autres Palestiniens s’étaient réfugiés dans le supermarché devant lequel était garée la voiture avant d’en abaisser le rideau de fer.
Les deux hommes inculpés, pour « acte grave de terrorisme », ont « blessé ou causé des dommages graves » pour des « raisons idéologiques ou nationalistes, pour créer de la peur ou de la panique » et ont endommagé des voitures « pour des mobiles racistes », a indiqué cette source.
Selon le service de la sécurité intérieure, le Shin Bet, les deux suspects, arrêtés le 13 mars, appartiennent à un « groupe violent agissant pour nuire aux Palestiniens et saper les actions des forces de sécurité contre le terrorisme palestinien ».
Ces « actes nationalistes représentent un danger pour la sécurité de l’Etat », a estimé le Shin Beth.
L’acte d’accusation contre les deux hommes comprend diverses accusations de terrorisme.