Ben Gvir sur le Mont du Temple : la France exprime sa « préoccupation »
Le quai d'Orsay a par ailleurs rappelé son engagement en faveur de la solution à deux États, seul cadre "pour une paix juste et durable"
La France a exprimé sa « préoccupation » après le bref déplacement mardi sur le mont du Temple, qui accueille la mosquée Al-Aqsa, lieu saint au cœur des tensions israélo-palestiniennes, du nouveau ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.
« La France réitère sa préoccupation », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué au lendemain d’autres commentaires similaires de son ambassadeur Eric Danon, et notamment des États-Unis et de l’Allemagne.
« Elle rappelle la nécessité de préserver le statu quo historique sur les lieux saints à Jérusalem et souligne l’importance du rôle spécifique de la Jordanie à cet égard », a-t-il précisé. « Elle condamnera toute tentative de le remettre en question et prend note de l’engagement du Premier ministre Benyamin Netanyahou à le faire respecter ».
Figure de l’extrême droite israélienne, Ben Gvir était accompagné lors de sa visite de membres des forces de sécurité israéliennes.
Troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré du judaïsme, le mont du Temple est situé dans la Vieille ville de Jérusalem.
En vertu d’un statu-quo historique, les non-musulmans peuvent se rendre sur le site à des heures précises mais ne peuvent pas y prier. Or, ces dernières années, un nombre croissant de Juifs, souvent nationalistes, y prient subrepticement, un geste dénoncé comme une « provocation » par les Palestiniens et plusieurs pays du Moyen-Orient.
« La France souligne également l’urgence d’un arrêt de la politique de colonisation, qui met en danger la mise en œuvre d’une solution à deux États, vivant côte à côte en paix et en sécurité et ayant chacun Jérusalem pour capitale », a estimé le quai d’Orsay.
« C’est la seule solution qui permette d’apporter une paix juste et durable aux Israéliens et aux Palestiniens ».