Blinken : La plupart des roquettes tirées par le Hamas ont été fabriquées à Gaza
Le secrétaire d'État américain a aussi noté, répondant à la représentante Ilhan Omar, que les États-Unis continueraient à s'opposer aux enquêtes pour crimes de guerre de la CPI
Le secrétaire d’État américain a repoussé, lundi, les affirmations faites par des députés démocrates et républicains au cours d’une audience du comité des Affaires étrangères de la chambre.
Blinken a ainsi rejeté les assertions de plusieurs législateurs républicains qui avaient déclaré que les roquettes utilisées par les groupes terroristes palestiniens à Gaza, au cours du conflit avec Israël qui a eu lieu le mois dernier, avaient été produites par l’Iran.
« Les évaluations les plus fiables dont nous disposons » au lendemain des affrontements sont « que la plupart des roquettes ont été produites localement, à Gaza, par le Hamas », a-t-il affirmé, établissant clairement que cela n’excusait en rien le soutien financier et technique de l’Iran au Hamas, et notamment au niveau rhétorique comme cela a été le cas lors de la dernière escalade de violences.
Pendant l’audience, la représentante démocrate du Minnesota, Ilhan Omar, a demandé avec entrain à Blinken d’expliquer vers qui les victimes de crimes de guerre présumés en Israël, en Cisjordanie, à Gaza et en Afghanistan devaient se tourner au vu de l’opposition de l’administration Biden aux enquêtes de la Cour pénale internationale à ces endroits du monde.
Blinken a répondu qu’il était « profondément ému » face aux pertes humaines lors de la guerre de Gaza. Il a ajouté que les États-Unis continueraient toutefois à s’opposer aux enquêtes pour crimes de guerre de la CPI.
« Je continue à croire que s’agissant des États-Unis ou d’Israël, nous disposons dans les deux cas des mécanismes qui garantissent que les responsabilités soient assumées dans toutes les situations susceptibles de laisser craindre un usage de la force excessif, des violations aux droits de l’Homme ou autre », a-t-il dit.
« Nous pensons que nos deux démocraties ont cette capacité d’assumer leurs responsabilités – nous l’avons démontré et nous devrons encore le démontrer à l’avenir ».
Blinken a aussi démenti une information qui avait laissé entendre que des responsables du département d’État avaient reçu l’ordre de ne pas utiliser le terme ‘Accords d’Abraham’. Il a dit n’avoir aucun problème à l’utiliser lui-même, soulignant qu’il prévoyait d’œuvrer en faveur de l’élargissement des accords de normalisation entre l’État juif et les pays arabes et musulmans.