Ce que l’on ne vous a pas dit au sujet de Dahlia Lemkus
Dahlia incarnait tout le contraire du mal et ce fait-là ne doit pas être caché au monde
Ce qui est étonnant c’est qu’aucun des articles sur l’assassinat de Dahlia Lemkus, poignardée hier près d’Alon Shvut, n’évoque vraiment Dahlia ou sa famille. Comment un journaliste n’a-t-il pas eu la curiosité d’en savoir plus sur elle ? Dahlia a été tuée dans l’après-midi et les journalistes ont pourtant eu toute la soirée pour parler à leurs contacts à Tekoa.
Au lieu de cela, ils semblent pratiquer une sorte d’obscurantisme en restreignant ce qu’on pourrait connaître de la victime (Il est tout de même curieux que le mot « obscurantisme » soit dérivé d’un différend entre les intellectuels et les moines allemands qui voulaient brûler les livres juifs, comme le Talmud, au 16ème siècle afin de dissimuler la culture et le savoir juifs).
Dans le New York Times, le journaliste vous parle du terroriste qui venait de Hébron, de ses années passées dans une prison israélienne pendant cinq ans à cause d’une bombe incendiaire. Le journaliste cite sa page Facebook : « Je vais être une épine dans la gorge pour le projet sioniste de judaïser Jérusalem. »
Nous n’apprenons rien sur Dahlia qui avait 26 ans et ne faisait que commencer sa vie après avoir terminé ses études en ergothérapie. Une profession lui permettant d’aider des gens malades, infirmes ou handicapés afin de pouvoir vivre d’une manière plus sereine.
Ils ne vous disent pas qu’elle aimait faire la cuisine avec sa mère, en particulier des gâteaux succulents qu’elles apportaient pour les fêtes. Mais aussi la façon dont elle parlait anglais avec un accent – mais pas un accent hébreu – un accent sud-africain car les parents de Dahlia avaient fait leur alyah depuis ce pays, il y a trente ans.
Ils ne vous disent pas comment elle allait à la synagogue chaque shabbat, et souriait aux gens de son entourage avant de prier. Et ils ne vous disent pas comment elle a dû faire du stop pour se rendre à son travail auprès d’enfants de Kiryat Gat ou comment elle faisait du bénévolat pour Yad Sarah à Tekoa [Yad Sarah est un organisme qui prête du matériel médical comme des fauteuils roulants à des malades ou des blessés]. Ils ne vous disent pas comment elle aimait aider les futures mariées à se maquiller avant de rentrer sous le dais nuptial.
Ils ne se soucient pas non plus du fait que le père de Dahlia, Nachum, est ambulancier à Tekoa, qu’on l’appelle jour et nuit, pour prendre la route de Jérusalem, et que la mère de Dahlia se tient aux côtés de personnes âgées.
Vous n’apprendrez pas dans les articles des journaux que, quand un voisin a dû aller à l’hôpital avec un de ses enfants malades, Dahlia est resté avec les autres enfants toute la nuit et a insisté pour ne pas se faire payer. Ils ne vous diront pas que c’est elle qui a cuisiné pour la bar-mitsva de son frère Haggaï, il y a un mois, du poisson frit, des salades et des crêpes.
Non, ils ne veulent pas que vous sachiez qui était cette jeune fille charmante, proche des gens et avec un tel don de soi, qui était sur le point d’entamer sa vie d’adulte, son mariage et de fonder une famille…
Au lieu de cela, les journaux montrent une photo du terroriste et nous disent que la direction palestinienne estime que cette violence est normale et naturelle.
Normal et naturel qu’une jeune fille se fasse écraser et poignarder à mort et que son sang coule dans la rue. Normal et naturel. Un acte de résistance. Lorsque la direction palestinienne appelle son peuple à prendre un couteau et à assassiner des Juifs, ils qualifient cela de naturel et de normal. Nous sommes entrés dans le royaume du mal pur.
Dahlia incarnait tout le contraire. Et ce fait-là ne doit pas être caché au monde.