Changements majeurs au sein de Habayit Hayehudi
Pour la première fois, des candidats non religieux peuvent rejoindre la liste et les femmes ont des places garanties
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Le parti Habayit Hayehudi a approuvé mercredi des changements importants dans sa constitution, qui octroieront à son président, Naftali Bennett, un plus grand contrôle sur les futurs députés, et ouvriront les rangs du parti aux candidats non religieux.
Une solide majorité a voté en faveur des nouvelles règles dans un vote ouvert lors d’une conférence du parti.
En vertu de la nouvelle constitution, Bennett, ministre de l’Economie, aura le droit de choisir un candidat tous les cinq sur la liste du parti, et de désigner les futurs ministres. Toutes les cinq places, un poste est réservé aux femmes.
Un des changements les plus controversés : le parti historiquement national-religieux acceptera désormais aussi des membres non religieux, une initiative rejetée par Yoni Chetboun et Moti Yogev. Les détracteurs craignent qu’il dilue l’éthique religieuse du parti.
Chetboun avait fait campagne pour un vote au scrutin secret sur les changements constitutionnels qui, selon lui, aura produit un résultat différent. Cependant, l’opposition au vote ouvert s’est affaiblie lorsque Bennett a garanti qu’un comité spécial sera formé pour examiner en profondeur toutes les réserves sur les modifications.
« Bennett veut transformer Habayit Hayehudi en un Likud n°2, et s’attirer les électeurs de droite laïcs », a déclaré Chetboun la semaine dernière. « Nous n’avons pas besoin d’être un parti laïque de droite, même si cela signifie que demain, nous ne nous réveillons pas avec 30 sièges. »
Dans la période qui a précédé les élections de janvier 2013, le parti national-religieux, Mafdal, avait récolté seulement trois sièges à la Knesset et ne devait même pas franchir le seuil nécessaire pour siéger au parlement, selon les prévisions.
Bennett a relancé le parti sous la bannière « Habayit Hayehudi » (foyer juif), lui faisant gagner 12 sièges et lui conférant un rôle central au sein du gouvernement.