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Cinéma : Noémie Lvovsky, l’esprit de troupe

Sous l'exubérance, la scénariste, réalisatrice et actrice dont la famille paternelle, des Juifs d'Odessa, a été décimée pendant la Shoah, reconnaît une part d'anxiété

La réalisatrice et actrice française Noemie Lvovsky pose lors d'une séance photo à Paris, le 11 janvier 2023. Le 9e film de Lvovsky, "La Grande Magie", sortira sur les écrans le 8 février 2023. (Crédit : Joël SAGET / AFP)
La réalisatrice et actrice française Noemie Lvovsky pose lors d'une séance photo à Paris, le 11 janvier 2023. Le 9e film de Lvovsky, "La Grande Magie", sortira sur les écrans le 8 février 2023. (Crédit : Joël SAGET / AFP)

A l’affiche de trois films cet hiver, la scénariste, réalisatrice et actrice Noémie Lvovsky trace à 58 ans son sillon dans le cinéma d’auteur français, mariant fantaisie et éclectisme comme peu de représentants de sa génération.

« La Grande Magie » est son neuvième film comme réalisatrice. Une fois par décennie, la cinéaste, prisée de la critique et lauréate en 1999 du Prix Jean Vigo (« La vie ne me fait pas peur »), rencontre un large public : en 2003 avec « Les Sentiments », puis en 2012 avec « Camille Redouble », sur une quadragénaire qui revit l’année de ses 16 ans, où elle tenait le rôle principal.

Dix ans plus tard, elle sort (mercredi) une comédie musicale ambiance début XXe, au charme fantasque, où elle s’entoure de Denis Podalydès, Sergi López, Judith Chemla, Damien Bonnard et Rebecca Marder.

La musique, signée des rockeurs érudits excellents de Feu Chatterton ! et les séquences chantées « permettent aux personnages de dire leurs sentiments, leurs émotions, leurs pensées les plus secrètes », explique-t-elle à l’AFP.

« Échapper au réalisme, c’est ce que je cherche dans tous mes films, j’ai besoin d’échapper à la réalité, à ce que la société fait du monde ».

Une fantaisie qui se vit mieux en groupe qu’en solo : « au fond, le seul amour qui soit vivable c’est l’amour du spectacle et de la troupe », poursuit Noémie Lvovsky, qui peut résumer en rencontres une vie de cinéma.

Il y a l’alter ego, LA grande complice, Valeria Bruni-Tedeschi, présente dès son premier film, « Oublie moi », sorti en 1994. De son côté, Lvovsky co-écrit les scénarios de Tedeschi, et a joué dans son film « Actrices » (2017).

Elle citera également Yvan Attal, qui la fait débuter à l’écran (« Ma femme est une actrice », 2001), Emmanuelle Devos, Arnaud Desplechin… « Depuis le début, j’adore le travail en équipe et j’en ai besoin », « mais pas de clan, surtout pas de clan », prévient l’ancienne élève en scénario à la prestigieuse Fémis.

Grand écart 

Sous l’exubérance, celle dont la famille paternelle, des Juifs d’Odessa, a été décimée pendant la Shoah, reconnaît une part d’anxiété.

« En dépit de ses multiples angoisses, de ses quasi-paniques dont tout son corps souffre, (elle) mène droit le film, le mène à bon port, au meilleur de sa puissance », écrit à propos du tournage de « La Grande Magie » Denis Podalydès dans son livre « Célidan Disparu ».

A l’écran, Lvovsky est devenue une figure familière, et on ne peut plus éclectique, qui ne rechigne pas aux seconds rôles – pas moins de 13 films ces deux dernières années : comédie (« La bonne épouse »), film familial (« Le Trésor du Petit Nicolas »), propositions qui n’ont pas froid aux yeux (son rôle de prostituée dans « Viens je t’emmène » d’Alain Guiraudie).

« Je vais sur les films avant tout pour le réalisateur ou la réalisatrice, (…) pas pour le rôle ou l’histoire. Si j’aime l’auteur, je vais aimer » le rôle, explique-t-elle. « Quelle que soit la grandeur du rôle, ce qui me plaît c’est de rentrer dans l’esprit de l’auteur. C’est du réalisateur ou de la réalisatrice que j’ai l’impression de m’inspirer le plus pour jouer ».

Cet hiver, elle fait encore le grand écart : outre « La Grande Magie », on peut la voir dans un film d’époque onirique, « L’Envol », et dans la comédie « Youssef Salem a du succès », où elle joue une éditrice qui a du mal à trouver la juste distance avec son poulain, joué par Ramzy Bedia.

« Noémie est très généreuse, elle donne énormément » sur un plateau, témoigne auprès de l’AFP la réalisatrice de ce film, Baya Kasmi, qui raconte de longues séances de travail tout « en buvant du thé », au cours desquelles elle lui livrait ses « idées et critiques très constructives ». En vraie camarade de troupe.

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