Climat: Bennett à la tête de la délégation israélienne au sommet de Glasgow
Le Premier ministre devrait assister à la conférence qui aura lieu à la fin du mois, avec la ministre de l'Environnement Tamar Zandberg et la ministre de l'Énergie Karine Elharrar
Le Premier ministre Naftali Bennett devrait prendre la tête de la délégation israélienne qui assistera à la Conférence sur le changement climatique organisée par les Nations unies à Glasgow, à la fin du mois, a fait savoir une source proche du chef de gouvernement.
La ministre de la Protection environnementale et la ministre de l’Énergie Karine Elharrar devraient elles aussi y assister.
Interrogé pour confirmer l’information, un porte-parole du Premier ministre a noté que le voyage n’avait pas encore été finalisé.
La conférence doit avoir lieu du 31 octobre au 12 novembre et les leaders du monde entier devraient y être présents au cours des deux premiers jours. Ce sera notamment le cas du président américain Joe Biden et de la reine du Royaume-Uni, Elizabeth II.
Bennett avait été invité par le Premier ministre britannique Boris Johnson lorsque les deux hommes s’étaient entretenus au mois de juillet, peu après la formation du nouveau gouvernement israélien.
Le voyage du Premier ministre aura lieu alors que le gouvernement entrera dans la dernière ligne droite en ce qui concerne l’adoption d’un budget de l’État. Cette adoption doit survenir avant l’échéance du 14 novembre.
Une incapacité à approuver cette enveloppe budgétaire pour l’année 2021-2022 à cette date provoquerait la dissolution automatique du parlement et entraînerait un nouveau scrutin. Le budget comprend pour la toute première fois une allocation spéciale pour lutter contre le changement climatique.
Mais le Premier ministre ne veut probablement pas une répétition de l’Assemblée générale de l’ONU, le mois dernier, où il était arrivé au cours des derniers jours alors que presque tous les dirigeants du monde étaient déjà repartis.
Bennett n’avait mentionné à aucun moment la question du changement climatique lorsqu’il avait pris la parole devant l’Assemblée générale.
Même si certains membres de la coalition veulent qu’une réponse drastique soit apportée à la problématique du changement climatique – avec notamment l’adoption de lois d’urgence – Bennett lui-même semble favorable à une approche pragmatique qui prenne en compte la nécessité de trouver un équilibre avec l’économie, le coût de la vie, les libertés personnelles et le secteur de la Défense.
Il estime que l’économie israélienne est de taille trop modeste pour avoir un impact majeur sur le climat, a confié un haut-responsable, mais il considère que les technologies et l’innovation israéliennes auront un rôle potentiel à jouer pour aider le monde à s’orienter dans la bonne direction.
Lors de cette 26e conférence des parties signataires de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 26), les gouvernements s’efforceront de mettre au point d’autres engagements qui permettront de limiter le réchauffement climatique à un maximum de 1,5 degrés Celsius – comme l’avaient établi l’accord de Paris en 2015.
Les défenseurs de l’environnement s’inquiètent néanmoins de ce que les politiques qui seront décidées au cours du sommet risquent de ne pas être suffisantes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour ralentir le réchauffement planétaire.
L’événement sera aussi l’occasion de mobiliser des financements pour lutter contre le changement climatique, pour protéger les communautés vulnérables et les habitats naturels.
Le climat se réchauffe tellement que les températures, d’ici d’une décennie, dépasseront probablement le niveau de réchauffement que les dirigeants du monde entier avaient tenté de prévenir, selon un rapport paru au mois d’août qui avait été qualifié par les Nations unies de « code rouge pour l’humanité ».
Le rapport réalisé par ce panel (l’IPCC), qui travaille sur le changement climatique et qui affirmait au préalable que ce changement était « sans équivoque possible causé par les activités humaines », avait fait des prévisions plus précises et plus chaudes pour le 21è siècle qu’il ne l’avait fait dans son dernier rapport qui avait été publié en 2013.
Suite à ce rapport, la ministre de la Protection environnementale, Zandberg, avait déclaré qu’il démontrait la nécessité pour Israël de déclarer le changement climatique une « menace stratégique » pour le pays afin de pouvoir se préparer de manière appropriée aux défis à relever.