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Columbia accepte les réformes voulues par Trump pour lutter contre l’antisémitisme

L'université va limiter le port du masque et renoncer au contrôle du corps professoral sur le département d'études sur le Moyen-Orient afin de récupérer 400 M de $ de fonds fédéraux perdus en raison de son attitude face aux anti-Israël

Des manifestants anti-Israël rassemblés pour marquer le premier anniversaire du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre actuelle à Gaza, sur le campus de l'Université Columbia, à New York, le 7 octobre 2024. (Crédit : Alex Kent/Getty Images/AFP)
Des manifestants anti-Israël rassemblés pour marquer le premier anniversaire du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre actuelle à Gaza, sur le campus de l'Université Columbia, à New York, le 7 octobre 2024. (Crédit : Alex Kent/Getty Images/AFP)

L’université new-yorkaise Columbia a accepté vendredi d’engager les réformes demandées par l’administration de Donald Trump, qui a menacé dans le cas contraire de frapper au portefeuille l’institution dont il dénonce le laxisme face aux manifestations pro-palestiniennes et anti-Israël.

Il s’agit d’une concession majeure pour l’université, depuis plusieurs semaines sous le feu des critiques du président américain qui l’accuse d’avoir laissé prospérer des manifestations relevant de « l’antisémitisme » sur le campus, devenu depuis plus d’un an et demi l’épicentre du mouvement de contestation étudiant contre la guerre menée par Israël contre les terroristes palestiniens à Gaza suite au pogrom qu’ils ont mené le 7 octobre 2023.

L’accord est détaillé dans une lettre envoyée vendredi à l’administration du président républicain, qui avait donné une semaine à Columbia pour accepter ces réformes, si elle voulait ouvrir des négociations en vue d’obtenir à nouveau les 400 millions de dollars de subventions fédérales coupées par Washington.

L’université, qui n’évoque jamais la question financière dans sa lettre, se dit prête à revoir totalement sa gestion des mouvements de protestation étudiants, à formaliser une définition de l’antisémitisme ou encore à réformer les départements d’études sur le Moyen-Orient, l’Asie du Sud et l’Afrique, que le gouvernement souhaitait placer sous « tutelle académique ».

Liberté académique

Columbia a également écrit qu’elle allait se doter d’un nouveau service d’ordre, en embauchant « 36 agents spéciaux » en cours de formation qui auront pour prérogative d’ « arrêter » des personnes ou de les expulser du campus quand cela sera jugé « approprié ».

Un manifestant brisant les vitres de la porte d’entrée du Hamilton Hall de l’Université de Columbia afin d’y fixer une chaîne pour empêcher les autorités d’entrer, à New York, le 30 avril 2024. (Crédit : Alex Kent/Getty Images/AFP)

Le port du masque sera banni, sauf exceptions liées à des raisons sanitaires notamment, ajoute l’université, invoquant des questions de sécurité, alors que Donald Trump reproche à Columbia de ne pas avoir assez protégé ses étudiants juifs.

La réforme qui inquiétait le plus le corps professoral depuis la missive gouvernementale, notamment en matière d’indépendance académique, est celle des départements d’étude ciblés.

Sur ce sujet, Columbia va nommer un vice-recteur en charge de superviser les départements sur le Moyen-Orient, l’Asie du Sud et l’Afrique. Il sera chargé de mener une « évaluation approfondie du portefeuille de programmes », en « commençant immédiatement avec le Moyen-Orient ». En particulier, insiste Columbia, l’évaluation portera sur le Centre d’études palestiniennes et l’Institut d’études israéliennes et juives.

L’objet des réformes annoncées est que « chaque étudiant, professeur et membre du personnel se sente bienvenu et en sécurité sur notre campus », a justifié dans un communiqué la présidente par intérim de Columbia, Katrina Armstrong.

« Nous sommes guidés par nos valeurs, plaçant la liberté académique, la liberté d’expression, la recherche ouverte et le respect de tous au premier plan de chacune de nos décisions », a-t-elle écrit.

Alignement

Le gouvernement américain n’a pas réagi publiquement en début de soirée vendredi, notamment pour dire si les termes sont suffisants pour lever les sanctions financières, mais c’est la première fois en plusieurs semaines de bras de fer que Columbia semble s’aligner sur la ligne de Donald Trump.

Sa prise de position était scrutée par l’enseignement supérieur aux Etats-Unis, où les principales universités comme Harvard ou Stanford ont également été menacées par Donald Trump de subir les mêmes coupes claires et représailles si elles ne se conformaient pas à ses directives.

Le président de la Chambre, le républicain Mike Johnson, s’adressant aux médias sur les marches de la Low Library sur le campus de l’université de Columbia, à New York, le 24 avril 2024. (Crédit : AStefan Jeremiah/AP)

« Columbia se retrouve dans une position impossible et on peut être sûrs que les soixante autres établissements du supérieur qui ont été ciblés pour un manquement supposé (…) portent une attention particulière à (sa) réponse », observait en début de semaine auprès de l’AFP la présidente de l’Association américaine des universités, Lynn Pasquerella.

La pression s’était accentuée sur Columbia ces derniers jours, depuis que la police fédérale de l’immigration a arrêté début mars et placé en détention en vue de son expulsion une figure des manifestations propalestiniennes sur le campus, Mahmoud Khalil.

L’affaire fait toujours l’objet d’une bataille judiciaire mais l’arrestation de l’activiste anti-Israël, pourtant titulaire d’une carte verte de résident permanent et qui était devenu un porte-parole du mouvement étudiant à Columbia, a choqué aux Etats-Unis, notamment parmi les défenseurs de la liberté d’expression et ceux qui le qualifient d’antisémite « enragé ».

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