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Condamnation d’un terroriste palestinien pour le meurtre d’Ari Fuld

La famille de la victime, qui avait été poignardée à mort au carrefour du Gush Etzion, en Cisjordanie, appelle à ce que Khalil Jabarin soit condamné à la peine capitale

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Khalil Jabarin, 17 ans, qui a mortellement poignardé l'Israélien Ari Fuld dans un attentat terroriste commis le 16 septembre 2018. (Capture d'écran /Twitter)
Khalil Jabarin, 17 ans, qui a mortellement poignardé l'Israélien Ari Fuld dans un attentat terroriste commis le 16 septembre 2018. (Capture d'écran /Twitter)

Un tribunal militaire de Cisjordanie a condamné un adolescent palestinien pour le meurtre d’Ari Fuld, un ressortissant israélo-américain, lors d’une attaque au couteau commise en 2018 au carrefour du Gush Etzion, en Cisjordanie.

La cour militaire de Judée a reconnu coupable Khalil Jabarin, 18 ans, d’avoir causé intentionnellement la mort de la victime – ce qui équivaut au meurtre pour le tribunal – ainsi que de trois chefs d’inculpation de tentative de meurtre.

Jabarin avait poignardé Fuld, père de quatre enfants, dans le dos et à la nuque à plusieurs reprises alors qu’il se tenait aux abords d’un supermarché près du carrefour du Gush Etzion, dans le centre de la Cisjordanie.

Après avoir été poignardé, Fuld avait poursuivi et avait ouvert le feu sur son attaquant qui tentait d’agresser, à ce moment-là, une employée du magasin – sauvant probablement la vie de cette dernière. Il s’était ensuite effondré et avait été évacué en urgence vers un hôpital. Il avait succombé ultérieurement à ses blessures.

La famille de Fuld a salué le jugement rendu par les magistrats et a appelé à ce que Jabarin écope de la peine maximale. Mais, reconnaissant que la cour ne se déciderait pas pour une sentence plus dure que la prison à vie, la famille a fait savoir que le meilleur moyen d’empêcher de futures attaques terroristes était d’infliger la peine de mort à leurs auteurs.

Ari Fuld. (Crédit : Facebook)

Même si la peine de mort existe officiellement dans la loi israélienne, elle n’a été appliquée qu’à une seule occasion – en 1962, dans le cas de l’officier nazi Adolf Eichmann, l’un des architectes de la Shoah. Elle est techniquement autorisée dans les dossiers de haute trahison ainsi que dans certaines circonstances, sous les termes de la loi martiale qui régit l’armée israélienne et la Cisjordanie. Elle exige toutefois une décision prise à l’unanimité par un panel de trois juges et n’a jamais été mise en œuvre.

Les députés de droite, avec parmi eux Avigdor Liberman, chef de la formation Yisrael Beytenu, ont tenté de faire avancer une législation obligeant les juges à sanctionner de la peine de mort les terroristes condamnés. Mais cette initiative a suscité l’opposition d’un grand nombre de personnalités appartenant à l’establishment sécuritaire, qui clament que cette mesure extrême ne dissuadera pas la violence.

Rejoignant l’appel lancé par la famille de Fuld en faveur de la peine de mort, Rafi Peretz, ministre de l’Education, a déclaré dans un communiqué que, tandis que « la condamnation du meurtrier d’Ari Fuld est un pas dans la bonne direction, si l’intention de l’auteur du meurtre est de lui permettre d’obtenir des bénéfices en prison, alors il nous revient de réexaminer sérieusement comment nous en sommes arrivés à cette situation ».

S’adressant directement au Premier ministre Benjamin Netanyahu et au ministre de la Défense Naftali Bennett, la famille Fuld les a appelés à « protéger les citoyens d’Israël sur tous les fronts, à approfondir notre mainmise sur notre terre natale, à renforcer la souveraineté partout sans céder face au terrorisme ».

Au mois de janvier dernier, les forces israéliennes de sécurité avaient détruit l’habitation de Jabarin à Yatta, à côté de Hébron, menant une politique controversée qui, selon l’armée, aide à dissuader les attentats terroristes.

Dans le cas de Jabarin, il était apparu que sa famille avait tenté de l’empêcher de commettre son acte terroriste. Selon l’armée israélienne, la mère de Jabarin s’était rendue au checkpoint de Meitar, dans le sud de la Cisjordanie et avait averti les soldats – approximativement au moment où l’attaque au couteau avait lieu – que son fils prévoyait de commettre un attentat.

Jabarin, qui avait été blessé par balles par Fuld et d’autres citoyens armés sur les lieux de l’attaque, avait été pris en charge à l’hôpital Hadassah Mont Scopus dans un état modéré, avaient fait savoir les responsables médicaux à ce moment-là. Il avait été mis en examen un mois plus tard.

Fuld, 43 ans, était né à New York et s’était installé plus tard dans l’implantation d’Efrat, en Cisjordanie.

Avocat israélien connu et activiste de droite, la médaille de la Distinction – troisième prix le plus important à être décerné par la police israélienne – lui avait été remise à titre posthume.

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