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COVID : Israël commence à administrer une 3e dose de vaccin aux personnes âgées

Le président Isaac Herzog et son épouse ont été parmi les premiers à recevoir ce rappel que le chef de l'État a qualifié "d'avancée importante pour la solidarité sociale"

Le président Isaac Herzog et son épouse  Michal reçoivent leur troisième dose de vaccin contre le coronavirus à l'hôpital Sheba, le 30 juillet 2021. (Crédit : Haim Zach/GPO)
Le président Isaac Herzog et son épouse Michal reçoivent leur troisième dose de vaccin contre le coronavirus à l'hôpital Sheba, le 30 juillet 2021. (Crédit : Haim Zach/GPO)

Les caisses d’assurance-maladie ont commencé, vendredi, à administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées, ce qui fait d’Israël le tout premier pays dans le monde à procéder à cette injection de rappel.

Les caisses Clalit et Meuhedet ont commencé à vacciner les personnes de 60 ans et plus vendredi matin. La Maccabi, pour sa part, lancera sa campagne dimanche.

La décision prise par Israël de commencer à administrer cette troisième dose survient dans le cadre de la lutte visant à contenir une vague récente d’infections qui a fait passer la moyenne des nouveaux cas quotidiens, cette semaine, à plus de 2 000.

Il y avait juste quelques dizaines de nouveaux cas quotidiens enregistrés dans le pays il y seulement un mois.

Ce rappel ne pourra probablement pas stopper la hausse des cas, mais il devrait empêcher des formes graves de la COVID-19 chez les personnes âgées.

Selon le géant Pfizer, qui produit le vaccin majoritairement utilisé en Israël, « de nouvelles études montrent qu’une troisième dose a des effets neutralisants contre le variant Delta (qui sont) plus de cinq fois plus élevés chez les jeunes et plus de onze fois chez les personnes plus âgées ».

La FDA (Food and Drug Administration) américaine n’a pas encore donné son feu vert à cette troisième dose.

Le président Isaac Herzog et son épouse Michal ont figuré parmi les premiers à se faire administrer ce rappel.

« Nous commençons la campagne de vaccination de rappel », a déclaré le président Herzog, qui s’est fait administrer sa dose à l’hôpital Sheba, situé dans la banlieue de la métropole israélienne de Tel Aviv.

Le Premier ministre Naftali Bennett se trouvait à ses côtés.

« Israël est un pionnier en allant de l’avant avec une 3e dose de vaccin pour les personnes âgées de 60 ans et plus », a déclaré vendredi Bennett, 49 ans.

« La seule manière de vaincre la COVID, c’est d’agir ensemble. Ensemble, cela signifie de partager des informations, des méthodes, des conseils, des étapes pratiques. L’État Israël est ouvert à partager toutes les informations qu’il obtiendra par cette mesure audacieuse », a-t-il ajouté.

Le président Isaac Herzog reçoit sa troisième dose de vaccin contre le coronavirus à l’hôpital Sheba, le 30 juillet 2021. (Crédit : Haim Zach/GPO)

Avant la piqûre, Herzog a salué le rappel vaccinal qu’il a qualifié « d’avancée importante pour la solidarité sociale dans l’État d’Israël », citant la nécessité d’empêcher la maladie chez les personnes âgées.

« Je suis fier que nous soyons le premier pays à administrer cette troisième dose », a-t-il ajouté.

Un Israélien après avoir reçu une troisième dose de vaccin Pfizer-BioNTech contre la COVID-19 dans la ville israélienne de Ramat HaSharon, le 30 juillet 2021. (Crédit : AP/Sebastian Scheiner)

Le Premier ministre Naftali Bennett a indiqué lors d’une déclaration télévisée, jeudi, qu’il emmènerait sa mère pour qu’elle puisse recevoir la troisième dose, encourageant les Israéliens à faire de même avec les membres âgés de leurs familles.

« Appelez dès maintenant vos parents et vos grands-parents et assurez-vous qu’ils bénéficieront bien du vaccin complémentaire, de ce troisième vaccin », a déclaré Bennett qui est pour sa part encore trop jeune pour procéder à une piqûre de rappel.

Le leader de l’opposition Benjamin Netanyahu qui, ces dernières semaines, avait vivement recommandé au nouveau gouvernement de commencer à administrer cette troisième dose, se fera vacciner vendredi.

« Le gouvernement a perdu un temps précieux concernant l’autorisation de cette troisième dose. Cela fait six semaines que je lui demande de faire venir en Israël les vaccins que nous avons d’ores et déjà commandés », a-t-il dit jeudi.

« Pendant de longues semaines, le gouvernement n’a rien fait. C’est un échec qui a entraîné des morts ! Il faut maintenant faire une seule chose – et c’est d’aller se faire immédiatement vacciner », a-t-il poursuivi.

Selon des informations transmises mercredi, Netanyahu, 71 ans, avait exhorté les autorités à administrer une troisième dose aux Israéliens lorsqu’il avait découvert que son propre niveau d’anticorps avait baissé de manière significative. Quand il était Premier ministre, il avait été le tout premier citoyen de l’État juif à recevoir les deux précieuses injections.

Le chef de l’opposition Benjamin Netanyahu dirige une réunion de faction du Likud à la Knesset, le 26 juillet 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Par ailleurs, alors que le nombre d’infections au coronavirus se multiplie dans de nombreux pays, la commission de la Constitution, du droit et de la justice a approuvé jeudi l’ajout de la Grande-Bretagne, de la Turquie, de la Géorgie et de Chypre à la liste des pays présentant le plus fort risque aux voyageurs en raison du coronavirus.

Dès vendredi minuit, les déplacements dans ces pays seront interdits sauf autorisation exceptionnelle délivrée par une commission particulière.

Les Israéliens se rendant dans ces destinations pourront écoper d’une amende de 5 000 shekels et ils auront l’obligation de se mettre en quarantaine complète à leur arrivée.

Sharon Alroy-Preis, à la tête du département de la Santé publique au sein du ministère de la Santé, a fait savoir de son côté, jeudi, que la Belgique, la Grèce et les Émirats arabes unis devraient intégrer cette liste des pays interdits la semaine prochaine.

Les propos tenus par Alroy-Preis ont suivi une manifestation réunissant des dizaines d’anti-vaccins aux abords de son domicile, mercredi. Certains participants l’ont appelée « la fille du Mal » et l’ont qualifiée « d’assassin nazi ». Ce mouvement de protestation a eu lieu après des critiques lancées par une source anonyme dans la presse à son encontre, en raison de ce que les manifestants considèrent comme « un positionnement extrémiste » en faveur du renforcement de la campagne de vaccination du pays en direction des enfants.

Dr. Sharon Alroy-Preis lors d’un point presse en janvier 2021. (Capture d’écran vidéo)

La ministre de l’Éducation Yifat Shasha-Biton a pour sa part suscité la controverse, jeudi, en affirmant que vacciner les enfants contre la COVID-19 dans les écoles était « un crime ».

Les enfants reçoivent actuellement un certain nombre de vaccins pendant toute leur scolarité avec la permission des parents. Shasha-Biton a tenté d’expliquer pourquoi elle ne ferait pas la même chose avec le vaccin contre la COVID, affirmant que les enfants pourraient se faire harceler si leurs parents étaient anti-vaccination.

« Nous parlons d’enfants qui sont enfermés chez eux depuis un an et demi et qui se trouvent en état de détresse émotionnelle. C’est un sujet très sensible », a-t-elle précisé.

Toutefois, 25 conseils locaux ont annoncé qu’ils étaient prêts à faire vacciner les élèves des établissements scolaires.

« Nous allons faire tous les efforts possibles, avec l’autorisation des enfants et des parents, pour nous occuper de la santé des enfants et pour tenter d’augmenter le taux de vaccination parmi les jeunes, pour tenter de faire baisser le taux d’infection », a commenté Haim Bibas, dirigeant du syndicat national des maires, au micro de la station de radio Kan.

Haim Bibas, président de la fédération des autorités locales, s’exprime à la conférence de Muni Expo 2018 au centre de convention de Tel Aviv, le 14 février 2018. (Crédit : Flash90)

Seulement 26 % des enfants de 12 ans éligibles au vaccin ont été vaccinés, selon les données du ministère de la Santé. Chez les 13 à 15 ans, ce taux est légèrement supérieur – à 36 % – et il est de 75 % chez les adolescents de 16 à 19 ans.

Les centres de vaccination seront installés à l’entrée des établissements et parfois même à l’intérieur, a noté Kan.

Les chiffres transmis vendredi par le ministère de la Santé montrent que 2 140 nouveaux cas de COVID-19 ont été diagnostiqués dans la journée de jeudi. C’est la quatrième journée consécutive que ce bilan quotidien des contaminations dépasse les 2 000 – un chiffre sans précédent depuis le mois de mars.

167 malades se trouvent actuellement dans un état grave, soit 25 de plus depuis minuit.

Sur 91 202 tests effectués jeudi, 2,37 % sont revenus positifs – un taux similaire à celui de ces derniers jours.

Il y a 16 162 cas actifs de coronavirus dans le pays, révèlent les chiffres du ministère de la Santé. Ils étaient 200 il y a environ deux mois.

6 466 personnes ont succombé à une forme grave de la COVID-19 dans le pays depuis l’apparition de la pandémie. Dans ce bilan, trois personnes se sont éteintes hier, a noté le ministère.

L’AFP a contribué à cet article.

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