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COVID : Le nombre de cas quotidiens devrait passer à 500 la semaine prochaine

Les autorités sanitaires envisagent la fermeture de Ben Gurion et le retour du Passeport vert ; le taux d'hospitalisation reste faible

Une femme montre son "passeport vert" à son arrivée dans un théâtre à Jérusalem, le 23 février 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Une femme montre son "passeport vert" à son arrivée dans un théâtre à Jérusalem, le 23 février 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministère de la Santé s’attend à ce que le nombre de diagnostics quotidiens de coronavirus, qui se situe actuellement autour de 300, passe à 500-600 la semaine prochaine, en raison de la propagation de la variante Delta, ultra-contagieuse, selon plusieurs médias mercredi.

Selon Haaretz, les autorités envisagent de rétablir le système du « Passeport vert », qui différencie les citoyens vaccinés et non vaccinés dans l’accès à certains lieux et activités.

Ce système, qui a été levé le 1er juin, consistait à n’autoriser que les personnes vaccinées à dîner à l’intérieur des restaurants et à assister à la plupart des événements culturels.

Selon le quotidien, les autorités sanitaires envisagent également de rétablir le système du « badge violet », qui impose certaines conditions aux entreprises pour leur permettre de fonctionner.

Ces derniers jours, le nombre de cas a atteint en Israël des niveaux inédits depuis avril. Près de 300 cas ont été confirmés mardi et 224 autres ont été signalés mercredi soir. Le taux d’hospitalisation est toutefois resté faible, avec seulement 26 personnes hospitalisées dans un état grave mercredi.

Le variant Delta du virus, identifié pour la première fois en Inde, est plus contagieux que les autres variants et pourrait mieux contourner les vaccins, mais il ne provoquerait pas d’infection grave chez les personnes vaccinées. Selon l’agence de santé publique du Royaume-Uni, le variant serait environ 40 % plus contagieux que la souche originale. L’efficacité de deux doses de vaccin pour la protection contre l’hospitalisation est de 96 %, selon l’agence.

Un employé du Magen David Adom fait un test sur une femme dans un centre de dépistage au coronavirus de type drive-in, le 11 juillet 2020. (Crédit : Chen Leopold/Flash90)

La ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked a déclaré mercredi que les vols à destination et en provenance d’Israël pourraient être interrompus une nouvelle fois si le nombre de nouveaux cas de COVID continuait à augmenter.

« La situation à l’aéroport Ben Gurion est la préoccupation centrale », a déclaré Shaked aux journalistes depuis le principal aéroport d’Israël. « La solution la plus simple serait de fermer l’aéroport. Mais la situation aujourd’hui est différente de ce qu’elle était, et nous essayons de garder l’aéroport ouvert. Mais si la morbidité augmente, les vols s’arrêteront. »

Shaked s’exprimait après que la Douzième chaîne a rapporté que le plan annoncé par le ministère de la Santé pour séparer les personnes arrivant de pays « interdits » des autres voyageurs à l’aéroport rencontrait déjà des difficultés.

Illustration : Des techniciens médicaux testent des passagers à la COVID-19 à l’aéroport international Ben Gurion, le 8 mars 2021. (Crédit : Flash90)

Selon la chaîne, un vol en provenance de Moscou, qui se trouve au niveau d’avertissement de voyage COVID le plus élevé d’Israël et vers lequel les Israéliens sont interdits de vol, devait arriver mercredi soir au Terminal 1, après y avoir été détourné du Terminal 3, plus grand, afin d’éviter que les arrivants n’entrent en contact avec d’autres voyageurs.

Mais deux vols d’Eilat à Tel Aviv devaient également arriver au Terminal 1 au même moment. Le reportage télévisé a noté que rien n’avait empêché ces voyageurs en provenance de Russie de monter dans le train à l’aéroport avec d’autres voyageurs.

Face à l’augmentation du nombre de cas, Israël a pour l’instant réimposé l’obligation de porter des masques à l’intérieur et a pris des mesures contre les voyageurs arrivant de pays où le taux d’infection est élevé et contre ceux qui ne respectent pas la quarantaine. Mais le pays a cherché à éviter un retour aux restrictions dont il s’est largement détaché au cours des deux derniers mois.

Le Premier ministre Naftali Bennett a appelé dimanche les jeunes adolescents à se faire vacciner afin d’éviter de nouvelles restrictions, et a déclaré : « Nous ne voulons imposer aucune limite – ni sur les fêtes, ni sur les voyages, ni sur quoi que ce soit. »

Depuis que les autorités ont lancé la semaine dernière une nouvelle campagne de vaccination pour les adolescents âgés de 12 à 15 ans, le nombre de vaccins distribués quotidiennement a dépassé les 10 000 pour la première fois depuis début avril, date à laquelle la campagne de vaccination israélienne, la plus importante au monde, s’était arrêtée après avoir distribué le vaccin à près de 5 millions de personnes, soit la majorité de la population éligible à l’époque.

Le Premier ministre Naftali Bennett dans un centre de vaccination pour jeunes à Holon, le 29 juin 2021. (Crédit : Marc Israel Sellem/POOL/Flash90)

Lundi, plus de 14 314 personnes ont reçu la première dose du vaccin, contre 13 513 personnes un jour plus tôt, selon les données du ministère de la santé. Plus de 11 000 premières doses avaient été distribuées mardi midi.

Et mardi matin, près de 32 % des Israéliens de la tranche d’âge 10-19 ans avaient reçu au moins une dose du vaccin, contre environ 23 % une semaine plus tôt, selon les données du ministère de la Santé.

Israël dispose de 1,4 million de doses dont la date d’expiration est fixée à la fin du mois de juillet et Bennett espère en utiliser le plus possible en faisant vacciner 300 000 enfants d’ici le 9 juillet, ce qui laisserait suffisamment de temps pour administrer une deuxième dose provenant d’un lot dont la date d’expiration est fixée à fin juillet.

Selon un reportage de la Douzième chaîne mercredi soir, pour éviter que les vaccins ne soient jetés, Israël est en pourparlers avancés avec le Royaume-Uni pour lui fournir des millions de vaccins Pfizer dans les jours qui viennent, en échange de quoi le pays européen lui fournira ultérieurement l’une de ses futures livraisons de Pfizer.

Israël a acheté des millions de vaccins à Pfizer et a été parmi les premiers pays à les recevoir, pour un montant non divulgué. Bien qu’il dispose de millions de doses inutilisées, le pays a conclu en avril, sous la direction de l’ancien premier ministre Benjamin Netanyahu, un accord portant sur 18 millions de doses supplémentaires, au cas où elles seraient nécessaires pour des injections de rappel.

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