Criminalité arabe : une 163e victime dans un supermarché du nord d’Israël
Ahmed Marai, 25 ans, a été abattu peu après une grande manifestation, à Haïfa, pour une action plus résolue de la police contre une criminalité record au sein de la communauté arabe
Un homme a été abattu à Fureidis, dans le nord du pays jeudi soir, nouvelle victime de la vague criminelle qui endeuille comme jamais la communauté arabe d’Israël.
La police a déclaré avoir été appelée pour intervenir dans la la banlieue de Haïfa jeudi soir et y avoir trouvé trois hommes blessés par balles.
Ahmed Marai, 25 ans, évacué vers l’hôpital Hillel Yaffe dans un état critique, y a succombé à ses blessures. Deux autres hommes, âgés de 20 ans, modérément blessés, ont été pris en charge par des hôpitaux voisins, ont indiqué les premiers secours.
La police, qui a ouvert l’enquête pour recueillir des preuves, fera un point sur la situation ultérieurement.
La Treizième chaine a donné l’information que la fusillade avait eu lieu à l’intérieur d’un supermarché.
Marai est le 163e membre de la communauté arabe israélienne tué dans des circonstances criminelles cette année, soit deux fois plus que l’an dernier, selon les chiffres de l’organisation de lutte contre la violence Abraham Initiatives.
חשד לרצח בפוריידיס: נקבע מותו של אחמד מרעי כבן ה-20 לאחר שנורה במועצה – שניים נוספים נפצעו קל-בינוני. מספר הנרצחים בחברה הערבית מתחילת השנה עלה ל-163@Adamfaraj14 pic.twitter.com/N0McA0tULT
— גלצ (@GLZRadio) August 31, 2023
Peu de temps avant la fusillade, des milliers de personnes manifestaient, à Haïfa, pour dénoncer l’incapacité de la police à lutter efficacement contre les crimes violents. Le député de la Liste arabe unie Ayman Odeh, le chef de Raam Mansour Abbas et le député de Yesh Atid Yoav Segalovitz – ancien haut responsable de la police – étaient présents.
Les manifestants ont défilé dans les rues du centre ville, fermées à la circulation, avec des cercueils représentant les membres de la communauté assassinés cette année.
La fusillade de Fureidis s’est produite quelques heures après la mort de Nur Riyan, mère de sept enfants, abattue dans un appartement de Haïfa. L’homme qui l’accompagnait a été modérément blessé.
Selon les médias israéliens, les premiers éléments de l’enquête tendent à montrer que c’est en fait l’homme – le compagnon de Riyan – qui était visé. Pour autant, la police ne néglige aucune autre piste.
« Un jour sanglant de plus au sein de la communauté arabe », a tweeté jeudi soir le chef du parti Kakhol lavan, Benny Gantz. « Un jour de plus sans véritable gestion du problème. Il n’y a pas de gouvernance. Personne ne s’occupe de ce problème. »
Ces dernières semaines, la criminalité – en grande partie alimentée par des rivalités entre gangs de la pègre – semble se propager aux candidats aux élections municipales et aux fonctionnaires déjà en place.
La semaine dernière, quatre personnes – parmi lesquelles un candidat à la mairie – ont été assassinées de manière particulièrement violente lors d’une fusillade de masse à Abu Snan, dans le nord du pays. La veille, le maire de Tira, Abdul Rahman Kashua, avait été abattu.