Dafna Meir, mère assassinée de 6 enfants, a eu des pressentiments sur la tragédie
En novembre, Meir écrivait qu’elle ne pouvait pas dormir, avait l’impression d’être dans un jeu de « roulette russe » ; la chasse à l’homme continue pour le terroriste qui aurait pu travailler à Otniel
Les funérailles de Dafna Meir, assassinée dimanche dans l’implantation d’Otniel, dans le sud de la Cisjordanie, ont commencé à 9h00 lundi matin.
Une procession pour la mère de six enfants, dont deux ont été adoptés, commencera à Otniel et avancera jusqu’au cimetière de Har Hamenuhot à Jérusalem, où l’enterrement aura lieu à 11h00.
Alors que ses amis et sa famille parlent de son courage quand elle s’est battue contre l’agresseur qui est entré dans sa maison, de sa générosité de mère de quatre enfants, âgés de 11 à 17 ans, et de mère adoptive de deux enfants de moins de cinq ans, ses propres mots dans les semaines précédant sa mort révèlent une prémonition d’une tragédie familiale dans la vague actuelle de terrorisme.
En novembre, après les meurtres de Yaakov Litman et de son fils Netanel près d’Otniel, Meir a partagé ses peurs sur un site d’informations locales, écrivant : « J’ai beaucoup pensé dernièrement, penser à pourquoi, à ce qui devrait être fait, ou ne devrait pas l’être, ou ne peut pas l’être, comment se comporter, particulièrement sur les routes, mais pas seulement. Les craintes, pour mon mari et mes enfants, mes amis et ma famille. La situation n’est pas facile. J’ai parfois le sentiment [d’être dans un jeu] de roulette russe. Et je ne peux pas dormir. »
Meir était infirmière en neurochirurgie au centre médical Soroka de Beer Sheva, où elle se souvenait avoir « vu des choses très difficiles », selon le site d’informations Walla.
« Il y a beaucoup de tristesse dans mon travail. J’ai du mal à m’endormir après mes gardes. Je tourne dans la maison, éveillée, pendant au moins deux heures. »

Et, disait-elle, elle avait peur pour les équipes des premiers secours d’Otniel qui se précipitaient pour aider ceux qui étaient blessés.
« Peut-être que ce sont des pièges » attendant les équipes de secours, s’inquiétait-elle. « C’est effrayant ! Et quand ils partent, dans les minutes qui précèdent leur arrivée, peut-être qu’ils ont le temps de penser ‘Qui vais-je voir ce soir ? Peut-être un voisin, un ami, une épouse ?’ C’est la réalité, horrible. »
Dimanche, alors que trois de ses enfants étaient dans la maison, Meir a lutté avec l’attaquant avant d’être poignardée et laissée pour morte pendant qu’il fuyait.

Les médias ont annoncé que sa fille adolescente a été témoin de l’attaque et a décrit le terroriste aux autorités.
Le voisin de Meir, le militant de droite Yehuda Glick, a suggéré que le terroriste aurait probablement attaqué les enfants si Meir ne s’était pas battu contre lui.
« Le terroriste a sans doute essayé de blesser les enfants, et Dafna, qui était si petite et menue, l’a combattu », a-t-il déclaré à Walla. « Nous sommes brisés, mais forts. »
Les forces de l’ordre continuent la recherche d’un terroriste palestinien présumé dans les villages proches d’Otniel.
Les résidents d’Otniel avaient initialement reçu l’ordre de rester dans leurs maisons puisque les autorités craignaient que le terroriste ne soit toujours dans le village, mais la chasse à l’homme s’est depuis concentrée sur les villages palestiniens voisins
Des informations préliminaires suggèrent que l’attaquant peut avoir été un palestinien employé à Otniel, selon les autorités. Les enquêteurs ont retrouvé le chemin par lequel il s’est échappé, mais aucune preuve d’entrée dans le village, suggérant qu’il est entré par la porte principale.
La suspicion a mené les autorités locales a annulé tout travail pour les Palestiniens dans les implantations de la région.