Damas : des positions du Hezbollah visées par des raids attribués à Israël
L'OSDH a fait état de cinq blessés dans cette attaque visant d, la première depuis la réadmission de la Syrie au sein de la Ligue arabe
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Des frappes israéliennes ont visé dans la nuit de dimanche à lundi des positions des forces antiaériennes de l’armée syrienne où des combattants du groupe terroriste du Hezbollah libanais sont également déployés, faisant cinq blessés, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le ministère syrien de la Défense a indiqué dans la nuit qu’une « agression israélienne » avait visé « des positions dans les environs de Damas », faisant état de fortes explosions entendues dans la capitale.
La défense antiaérienne est entrée en action et a pu « abattre plusieurs missiles », avait ajouté le ministère, sans faire état de victime.
Le média d’État a néanmoins déclaré que les sites visés avaient subi des « dégâts matériels ».
La Syrie prétend régulièrement intercepter les missiles israéliens, mais les analystes militaires doutent de ces affirmations.
L’agence de presse nationale syrienne, SANA, a déclaré que les avions de l’armée de l’air israélienne avaient lancé leurs missiles depuis le plateau du Golan, ciblant un certain nombre de sites à Damas et dans ses environs.
Selon l’OSDH, les raids israéliens ont visé à deux reprises des positions de la défense antiaérienne syrienne dans lesquelles sont également postés des combattants terroristes du Hezbollah pro-iranien.
Ces positions se trouvent au nord de Damas, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec le Liban, a précisé l’OSDH qui dispose d’un vaste réseau de sources sur le terrain en Syrie mais dont le financement reste flou.
Des batteries anti-aériennes situées entre l’aéroport international de Damas et Sayyida Zeinab, important lieu de pèlerinage chiite au sud-est de la capitale où les combattants pro-iraniens sont fortement déployés, ont également été visées, selon la même source.
Il s’agit des premières frappes sur Damas depuis fin mars.
La dernière frappe israélienne signalée en Syrie a eu lieu le 2 mai, lorsque l’aéroport international d’Alep a été pris pour cible. L’attaque a tué un soldat syrien et mis l’aéroport hors service pendant plusieurs jours, ont indiqué les médias d’État à l’époque.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes contre des positions du régime ainsi que des forces iraniennes et du Hezbollah libanais, alliés de Damas et ennemis jurés d’Israël
Israël commente rarement ces frappes au cas par cas, mais affirme vouloir empêcher l’Iran de s’implanter à ses portes et a admis avoir effectué des centaines de sorties contre des groupes soutenus par l’Iran au cours de la dernière décennie.
L’armée israélienne affirme n’attaquer que les cargaisons d’armes destinées à ces groupes, au premier rang desquels le Hezbollah libanais, supplétif de l’Iran. En outre, des frappes aériennes attribuées à Israël ont visé à plusieurs reprises les systèmes de défense aérienne syriens.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), organisme d’opposition basé en Grande-Bretagne, a déclaré dimanche que des missiles israéliens avaient visé des sites utilisés par des civils et que des ambulances avaient transporté des personnes blessées lors des frappes.
L’OSDH a indiqué que cette attaque était la 17e menée par Israël sur le territoire syrien depuis le début de l’année.
L’attaque présumée de dimanche soir serait la première depuis que la Syrie a été réadmise au sein de la Ligue arabe, le 7 mai, après une suspension de 12 ans.
L’AFP a contribué à cet article.