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D’anciens fonctionnaires appellent Biden à « restaurer la peur de l’Iran »

La déclaration demande l'organisation d'exercices militaires et d'autres actions pour convaincre Téhéran "qu'il subira de graves conséquences s'il continue sur sa lancée"

Une photo illustrative d'un F-16 de l'US Air Force, ci-dessous, escorte deux jets F-35, ci-dessus, après son arrivée, ce dernier est arrivé à Hill Air Force Base dans l'Utah, en septembre 2015. (Crédit : AP Photo/Rick Bowmer, File)
Une photo illustrative d'un F-16 de l'US Air Force, ci-dessous, escorte deux jets F-35, ci-dessus, après son arrivée, ce dernier est arrivé à Hill Air Force Base dans l'Utah, en septembre 2015. (Crédit : AP Photo/Rick Bowmer, File)

Dans une déclaration conjointe initiée par le Washington Institute for Near East Policy datée de jeudi, d’anciens hauts fonctionnaires américains ont exhorté le président Joe Biden à organiser des exercices militaires de haut niveau et d’autres actions pour faire peur à l’Iran.

Selon eux, malgré l’approche diplomatique mise en place par les États-Unis, l’Iran continue d’enrichir son uranium et de violer l’accord sur le nucléaire de 2015, dont le président Donald Trump a retiré les États-Unis en 2018.

« Sans convaincre l’Iran qu’il subira de graves conséquences s’il reste sur sa voie actuelle, il y a peu de raisons d’espérer le succès de la diplomatie », écrivent-ils.

« Pour le bien de notre effort diplomatique visant à résoudre cette crise, nous pensons qu’il est vital de rétablir la crainte de l’Iran que sa trajectoire nucléaire actuelle ne déclenche le recours à la force contre lui par les États-Unis. Le défi est de savoir comment restaurer la crédibilité des États-Unis aux yeux des dirigeants iraniens, » peut-on lire.

Illustration : Le général David Petraeus, à gauche, haut commandant américain en Afghanistan et futur directeur de la CIA, salue Leon Panetta, alors secrétaire américain à la défense, lors de son atterrissage à Kaboul, en Afghanistan, en juillet 2011. (AP Photo/Paul J. Richards, Pool)

En l’état actuel des choses, disent-ils, les « négociations de Vienne, qui sont en suspens, risquent de devenir une couverture permettant à l’Iran d’avancer vers la réalisation d’un seuil de capacité d’armement nucléaire. »

Les signataires de la lettre sont l’ancien secrétaire à la défense Leon Panetta, le général à la retraite David Petraeus, l’ancien sous-secrétaire à la défense Michele Flournoy, les anciens représentants américains Howard Berman et Jane Harman, ainsi que Robert Satloff et Dennis Ross du Washington Institute.

« Nous pensons qu’il est important que l’administration Biden prenne des mesures qui amènent l’Iran à croire que persister dans son comportement actuel et rejeter une résolution diplomatique raisonnable mettra en danger l’ensemble de son infrastructure nucléaire », ont-ils affirmé.

Parmi les options qu’ils ont évoquées figure l’organisation d’exercices militaires par le commandement central américain, « potentiellement de concert avec des alliés et des partenaires », qui simulent des attaques contre des cibles iraniennes.

Diverses machines à centrifuger bordent un hall de l’installation d’enrichissement d’uranium de Natanz, le 17 avril 2021. (Capture d’écran, Islamic Republic Iran Broadcasting – IRIB, via AP)

« Il serait également important de fournir aux alliés et partenaires locaux ainsi qu’aux installations et moyens américains dans la région des capacités défensives renforcées pour contrer toute action de représailles que l’Iran pourrait choisir de mener, signalant ainsi que nous sommes prêts à agir, si nécessaire », ont déclaré les anciens responsables.

Ils ont exhorté les États-Unis « à agir avec force contre d’autres actes scandaleux de l’Iran », en faisant valoir que cela « pourrait avoir l’effet salutaire de souligner le sérieux des engagements des États-Unis à agir sur la question nucléaire ».

Les anciens fonctionnaires ont également demandé à l’administration Biden d’apporter une aide humanitaire à l’Iran, comme les vaccins COVID-19, « quelle que soit l’impasse diplomatique. »

« Nous pensons qu’un accord diplomatique qui garantit de manière complète et vérifiable que le programme nucléaire iranien est uniquement destiné à des fins pacifiques reste la meilleure façon de relever le défi du nucléaire iranien », ont-ils déclaré avant d’ajouter : « pour éviter un conflit militaire de notre part ou de la part de tout autre acteur qui s’estime menacé par une capacité nucléaire iranienne, nous devons maximiser les perspectives d’un tel accord… Mais il n’est pas moins essentiel que de clarifier ce que Téhéran a à gagner pour restaurer la crainte de l’Iran de subir de graves conséquences en cas de refus. C’est maintenant qu’il faut agir ».

Le drapeau iranien devant le siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne, en Autriche, le 24 mai 2021. (Crédit : Florian Schroetter/AP)

La publication de cette déclaration intervient alors que les États-Unis envisagent un « plan B » de pression si les pourparlers en cours pour rétablir l’accord nucléaire échouent.

Vendredi, un responsable de l’administration Biden a averti que le temps de sortie du nucléaire de l’Iran était « très court », alors que les négociations nucléaires à Vienne ont été ajournées après que l’Iran a demandé une nouvelle pause dans les discussions.

Les pourparlers ont repris fin novembre après une pause de cinq mois suite à l’élection d’un nouveau gouvernement de la ligne dure en Iran.

L’ancien président américain Donald Trump s’est retiré de l’accord en 2018 et a imposé des sanctions radicales, notamment une interdiction unilatérale des États-Unis sur les ventes de pétrole de l’Iran, jurant de mettre l’adversaire américain à genoux.

Joe Biden soutient un retour à l’accord négocié par son prédécesseur Barack Obama, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA), mais n’y est pour le moment pas parvenu.

L’AFP a contribué à cet article.

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