Déborah Abisror de Lieme accuse la chaine i24 de ne pas respecter le temps de parole
La candidate Renaissance à l'élection législative de la 8e circonscription des Français de l'étranger a saisi l'Arcom, s’estimant désavantagée face à son adversaire LR Meyer Habib
La candidate Renaissance à l’élection législative partielle de la 8e circonscription des Français de l’étranger a saisi l’Arcom mercredi sur le « déséquilibre » caractérisant à ses yeux les passages de son adversaire LR Meyer Habib sur la chaîne d’information i24 News.
Une nouvelle élection va se dérouler les 2 et 16 avril sur cette circonscription, qui regroupe notamment Israël, la Grèce, l’Italie ou la Turquie, après l’invalidation le 3 février par le Conseil constitutionnel de l’élection de Meyer Habib en juin dernier.
« L’une des chaînes du groupe Altice France et Altice Media, i24 News, a laissé diffuser les propos de M. Meyer Habib sans respecter à ce stade le principe d’équité dans le temps de parole », dénonce l’avocat de Déborah Abisror de Lieme, Me David Lévy, dans un courrier au régulateur des médias.
« En outre, depuis le début de la campagne électorale actuelle, le décompte des partis politiques est totalement déséquilibré », ajoute-t-il, ce qui enfreint selon lui les règles édictées par l’Arcom pour les six semaines précédant une élection.
Meyer Habib, selon lui, se « répand en fausses informations et mensonges » sur sa cliente, par ailleurs secrétaire générale du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale.
« Ses soutiens politiques mais aussi juridiques sont régulièrement invités sur cette chaîne sans qu’il puisse leur être apporté une quelconque contradiction », insiste l’avocat, qui demande à l’Arcom « de rééquilibrer cette situation ».
Le Conseil constitutionnel avait annulé l’élection en raison « d’irrégularités » et « manœuvres » de sympathisants de Meyer Habib « de nature à altérer la sincérité du scrutin » : « des messages appelant à voter » pour le candidat le jour du scrutin, ou des appels durant lesquels « il a pu irrégulièrement être proposé aux électeurs de voter par internet à leur place ».
Meyer Habib est par ailleurs visé par une enquête pour « détournement de fonds publics », à la suite d’un signalement de Tracfin, les enquêteurs soupçonnant des irrégularités dans la rémunération de ses collaborateurs parlementaires.
En juin, le député de 61 ans n’avait engrangé que 193 voix de plus que Mme Abisror de Lieme, rassemblant 50,58 % des suffrages contre 49,42 %.