Des affrontements éclatent en Cisjordanie, dans la ville des attaquants de Jérusalem
3 soldats et 4 Palestiniens blessés dans les combats, pendant que l’armée cartographie les maisons pour démolition et mène des arrestations
Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël

Les forces israéliennes bouclaient jeudi la ville palestinienne de Qabatiya, en Cisjordanie, d’où venaient les trois terroristes d’un attentat commis la veille à Jérusalem.
Les forces israéliennes ont effectué mercredi soir et jeudi plusieurs raids dans la ville de Qabatiya, au nord de la Cisjordanie, préparant la démolition des maisons et arrêtant plusieurs personnes, des proches et des connaissances des trois Palestiniens impliqués dans l’attaque fatale à Jérusalem quelques heures auparavant.
Trois soldats ont été légèrement blessés par des manifestants lançant des pierres pendant les opérations dans la ville. Quatre Palestiniens ont été blessés quand les troupes ont répliqué en tirant, dont l’un est dans un état critique après avoir été touché à la tête avec une balle, selon l’agence de presse palestinienne Maan.

Israël a fermé et installé mercredi soir plusieurs checkpoints autour de la ville de plus de 15.000 habitants au sud de Jénine, à la suite d’une attaque d’Ahmad Zakarna, Muhammad Kamil, et Ahmad Abu Al-Roub, qui ont poignardé et tiré sur des policiers devant la Vieille Ville de Jérusalem, faisant un mort et en blessant sérieusement un autre.
Tous trois ont été tués sur les lieux par les forces présentes.
Les affrontements ont éclaté quand les troupes se sont retirées de la ville jeudi matin. Ils ont mis aux prises soldats israéliens et habitants de Qabatiya, localité particulièrement agitée lors des première et deuxième Intifadas et dont plusieurs habitants ont été impliqués dans les violences qui secouent Israël depuis quatre mois.
Dans la nuit, les ingénieurs de l’armée israélienne ont cartographié les maisons des trois attaquant pour les préparer à une possible démolition, sur ordre des dirigeants politiques, selon l’armée.
Les officiels israéliens voient la démolition des maisons comme une mesure dissuasive et cartographient souvent les maisons des attaquants pour une démolition future, bien que la démolition en elle-même intervient, si elle intervient, en général plusieurs mois après l’attaque.
Cette politique a été critiquée pour être une punition collective et inefficace.
Cinq arrestations de suspect ont également eu lieu pendant les opérations, selon l’armée.
La fermeture de la ville, mise en place tard mercredi soir, devrait continuer.

L’officier de la police des frontières Hadar Cohen, 19 ans, devait être enterrée à Or Yehuda, sa ville natale, jeudi après-midi.
Une autre policière était dans un état sérieux mais stable à l’hôpital, souffrant de blessures sur tout le corps, y compris la tête.
Rendant visite à la policière blessée jeudi matin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël n’avait utilisé que certains de ses muscles dans le combat contre le terrorisme.
« Qabatiya est fermé, l’armée israélienne et les services de sécurité du Shin Bet font de larges arrestations, nous avons annulé beaucoup de permis de travail pour Israël et le procureur général m’a dit hier qu’il avait ajouté un certain nombre de maisons de terroristes pour démolition et coffrage, et ce n’est qu’une partie de nos efforts pour combattre le terrorisme », a déclaré Netanyahu depuis l’hôpital.

L’armée israélienne a déclaré que 16 Palestiniens avaient été arrêtés pendant la nuit en Cisjordanie, dont trois hommes décrits comme des membres du Hamas. Treize d’entre eux sont suspectés d’être directement impliqués dans des attaques récentes contre des civils et des forces de sécurité, a déclaré l’armée.
L’AFP a contribué à cet article.