Israël en guerre - Jour 471

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Des chaperons pour les femmes dans les auto-écoles à Gaza ?

Cette éventualité provoquait des remous lundi dans les rues et les auto-écoles du territoire palestinien. Le débat fait rage

Tous les médias de Gaza faisaient état lundi de nouvelles dispositions. Selon eux, les autorités qui prétendent que les convenances musulmanes interdisent à une femme d’être seule en présence d’un homme qui n’est pas son mari ou un membre de sa famille proche, veulent que les apprenties conductrices ne puissent désormais prendre le volant qu’accompagnées d’une tierce personne.

A la mi-journée, un porte-parole de la police gazaouie réfutait dans un communiqué qu’une décision contraignante ait été prise. Mais il reconnaissait que « des avertissements et des conseils » avaient été délivrés.

Le message a été très largement interprété comme une consigne dans le territoire et a donné lieu à de vifs débats, en premier lieu dans les auto-écoles.

Rami Matar, moniteur depuis cinq ans, affirme « soutenir cette décision positive ». « C’est aussi rassurant pour nous, les moniteurs, explique-t-il à l’AFP, car pour les premières leçons, on apprend les bases à nos élèves dans des coins reculés loin des embouteillages de la ville de Gaza ».

Son auto-école, al-Awaïl, s’est organisée depuis longtemps pour éviter la mixité. Une moitié de la salle d’ordinateurs où on apprend le code de la route est réservée aux filles, l’autre aux garçons.

L’auto-école a embauché une monitrice — elles sont moins d’une demi-douzaine dans toute la bande de Gaza alors que les femmes représentent un gros contingent des conducteurs — pour celles qui ne voudraient pas d’un moniteur homme.

Tamara Abou Afach a choisi d’avoir une monitrice, « mais si j’étais obligée de monter avec un homme, je préfèrerais avoir quelqu’un pour m’accompagner », dit-elle.

Nisrine, 19 ans, dit ne voir, elle, aucun problème à conduire avec le moniteur Souheil al-Bayed, qui dirige l’auto-école al-Kifah. Un tiers de ses clients sont des femmes, dans un territoire où elles représentent un actif sur cinq, dit M. Bayed, hostile à la présence imposée d’un chaperon dans l’habitacle.

« Avant d’obtenir la licence de moniteur, on subit une enquête de moralité », rappelle-t-il.

Dans la bande de Gaza, gouvernée depuis 2007 par le Hamas et où les traditions conservatrices sont tenaces, les autorités ont à plusieurs reprises tenté d’instaurer de nouvelles réglementations concernant les femmes. Mais elles se sont rétractées face aux débats et à l’attention médiatique suscités. Elles avaient par exemple tenté d’interdire aux femmes de fumer le narguilé dans les lieux publics, avant de faire marche arrière.

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