Des compagnies aériennes annulent des vols à destination d’Israël
Face aux dangers des roquettes, les vols entrants sont détournés vers Eilat ; les départs se poursuivent depuis Ben Gurion; les compagnies américaines commencent à annuler des vols
Afin de minimiser les risques associés à l’exposition des vols civils aux tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza, les autorités aériennes israéliennes ont déclaré jeudi que les vols de passagers entrants seraient détournés de l’aéroport international Ben Gurion, près de Tel Aviv, vers l’aéroport Ramon, près d’Eilat, dans le sud.
Ces derniers jours, les terroristes palestiniens ont tiré des pluies de roquettes sur Israël, certains projectiles s’écrasant sur le centre du pays, où se situe l’aéroport Ben Gurion. Aucune roquette n’a touché le terminal tentaculaire.
United Airlines, American Airlines et Delta Airlines ont toutes déclaré qu’elles annulaient leurs vols vers Tel Aviv, a rapporté le New York Times mercredi.
Les vols de mardi au départ de Newark et Chicago, ainsi que ceux de mercredi au départ de San Francisco et Newark, ont été supprimés par United Airlines. Dans une notification intitulée « Middle East Unrest », la compagnie a indiqué qu’elle renonçait aux frais de modification pour les voyageurs ayant réservé des sièges sur des avions à destination ou en provenance d’Israël jusqu’au 25 mai.
American Airlines a annulé un vol mercredi de l’aéroport John F. Kennedy de New York à Tel Aviv ainsi qu’un vol retour jeudi. Dans une mise à jour intitulée « Civil unrest – Tel Aviv », la compagnie a déclaré qu’elle renonçait aux frais d’annulation dans certaines circonstances pour les personnes réservant des vols jusqu’au 25 mai, selon le rapport.

De son côté, Delta Airlines a déclaré avoir annulé un vol de l’aéroport Kennedy à Tel Aviv ainsi qu’un vol retour, tous deux mercredi. Elle a émis une dispense de voyage pour les personnes ayant réservé des vols à destination de Tel Aviv entre mardi et jeudi, invoquant des « perturbations opérationnelles à Tel Aviv ». Un porte-parole de Delta a déclaré que la compagnie aérienne « suivait la situation » et qu’aucune décision n’avait été prise quant à la date de reprise des vols.
La compagnie nationale israélienne, El Al, a déclaré mercredi qu’elle maintenait ses vols comme prévu, mais qu’elle permettrait aux voyageurs de modifier les billets réservés pour des vols avant le 19 mai, ou de geler leurs billets, sans payer de frais. Elle a également indiqué qu’elle autoriserait les passagers à utiliser gratuitement le service de messagerie WhatsApp sur les vols équipés du Wi-Fi afin qu’ils puissent rester en contact avec leur famille.

La compagnie russe Aeroflot a annoncé dans un communiqué l’annulation de son vol aller-retour Moscou-Tel-Aviv de vendredi, sans préciser si elle envisageait de faire de même les jours suivants.
Le groupe aérien néerlandais KLM a pour le moment suspendu ses vols vers Israël, a annoncé la télévision publique néerlandaise. Un vol au départ d’Amsterdam, déjà reporté plus tôt cette semaine à cause des violences, a été définitivement annulé et KLM doit encore décider si sa prochaine liaison vers l’Etat hébreu prévue pour dimanche sera effectuée.
British Airways a annulé ses vols vers et de Tel-Aviv jeudi et Virgin Atlantic a fait de même pour jeudi et vendredi. Ces deux compagnies britanniques disent suivre la situation sur place avec attention.
Le groupe aérien allemand Lufthansa a annulé ses vols pour jeudi et vendredi. Il « prévoit de reprendre ses vols vers Israël le samedi 15 mai », a précisé un de ses porte-parole.
La compagnie espagnole Iberia a annulé ses vols de Madrid à Tel-Aviv prévus pour jeudi et vendredi, ainsi que les vols retour prévus pour vendredi et samedi. « Nous prendrons de nouvelles décisions en fonction de l’évolution de la situation », a précisé une de ses porte-parole à l’AFP.
L’opérateur polonais LOT a annoncé avoir « suspendu ses vols vers Israël pour le moment ». « Je suppose que dans les prochains jours, nous ne volerons pas là-bas », a ajouté un de ses porte-parole.
Selon le nouveau plan, les passagers débarqueront à Ramon, qui a ouvert en 2019. Les avions vides se rendront ensuite à Ben Gurion pour accueillir de nouveaux passagers, puis repartiront de Ben Gurion vers leurs destinations à l’étranger.
Cette décision vise à élargir le couloir aérien emprunté par les vols de passagers à l’entrée et à la sortie du pays et à réduire le nombre d’avions remplis de passagers au sol à un endroit donné, afin de diminuer les risques que des tirs de roquettes en provenance de Gaza touchent un avion.
Les avions de fret et les avions privés seront toujours autorisés à atterrir à Ben Gurion, a déclaré un porte-parole de l’Autorité aéroportuaire israélienne.

Cette décision a été prise alors que les compagnies aériennes américaines ont commencé à annuler des vols vers Israël en raison des attaques à la roquette.
Près de 1 300 roquettes et obus de mortier ont été tirés sur le sud et le centre d’Israël depuis le début des combats lundi, faisant fuir des centaines de milliers de personnes, de Tel Aviv à Beer Sheva, vers des abris anti-bombes, selon le décompte de Tsahal. L’armée israélienne a répondu par des frappes aériennes sur des centaines de cibles du Hamas et d’autres groupes terroristes, détruisant des infrastructures et tuant des commandants de haut rang.
Au total, sept personnes ont été tuées en Israël : Leah Yom Tov, 63 ans de Rishon Lezion; Soumya Santosh, 32 ans, une aide-soignante originaire d’Inde décédée à Ashkelon; Nela Gurvitch, 52 ans, d’Ashkelon; Khalil Awwad, 52 ans, et sa fille de 16 ans, Nadeen, du village Dahmash, près de Lod; le sergent Omer Tabib, 21 ans et un enfant de 5 ans Ido Avigal à Sderot.
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré que le nombre de morts s’élevait à 72 Palestiniens, dont 16 enfants. L’armée israélienne a déclaré que des dizaines de personnes tuées étaient membres de groupes terroristes, dont certains se préparaient activement à lancer des attaques contre Israël lorsqu’ils ont été touchés.
Le Jihad islamique palestinien a confirmé la mort de sept de ses membres, tandis que le Hamas a reconnu qu’un commandant supérieur et plusieurs autres membres avaient été tués. Israël et un groupe palestinien de défense des droits de l’homme, Defense for Children, ont déclaré que plusieurs des civils avaient été tués par des roquettes du Hamas tombées à l’intérieur de Gaza, et non par des frappes aériennes israéliennes.
L’armée israélienne affirme également que le nombre de terroristes tués à ce jour est beaucoup plus élevé que ce que le Hamas a reconnu.
- Israël et Ses Voisins
- Aéroport international Ben Gurion
- Aéroport Ramon
- Trafic aérien
- Tirs de roquettes
- Tourisme en Israël
- Aéroport d'Eilat
- Bande de Gaza
- Terrorisme palestinien
- Sécurité des Israéliens
- Relations États-Unis-Israël
- Delta Airlines
- United Airlines
- Compagnie El Al
- American Airlines
- Administration civile
- Arsenal du Hamas
- Jihad islamique palestinien