Des dizaines d’instruments brisés créent un « tout » harmonieux pour « Shalem »
Le public s'est réuni pour un événement unique du festival Mekudeshet à Jérusalem où plus de 100 instrumentalistes et compositeurs ont célébré la musique
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
« Shalem », un spectacle présenté jeudi soir dans le cadre du Festival Mekudeshet à Gan Mitchell, à Jérusalem, a été l’occasion d’un concert donné à partir d’instruments cassés. Il a eu lieu dans un espace apprêté pour l’occasion et créé sous les murs de la Vieille Ville.
Ce concert a été l’un des deux qui avaient été organisés le 12 septembre – les deux seuls concerts de tout le festival Mekudeshet, qui dure trois semaines et dont l’objectif est de parvenir à révéler ce que Jérusalem contient dans son identité propre – à la fois unique et inhabituelle.
Le concert a été énergique, entremêlant sons classiques et plus contemporains et s’est focalisé tout particulièrement sur les nombreux musiciens présents sur la scène, avec des solos des batteurs et des flûtistes, des claviers et des violonistes.
Pour « Shalem », les 113 instruments de musique différents ont inclus certains des propres instruments choisis par les musiciens ainsi que les instruments oubliés et redécouverts dans les entrepôts de la ville, ou dans des collections personnelles d’instruments brisés.
Concept de l’événement : Créer une nouvelle harmonie à partir de ce qui est cassé ou brisé, selon les organisateurs.
Des membres de groupes professionnels ou amateurs venus de toute la ville, de l’est à l’ouest, étaient présents sur scène. Trois compositeurs avaient été chargés du carnet — Maya Dunietz, Nizar Elkhater et Dudu Tassa — et le concert a été dirigé par Tom Cohen, chef de l’orchestre de Jérusalem est-ouest, avec Emanuel Wizthum au poste de directeur artistique.
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Posted by מקודשת Mekudeshet مقدسة on Tuesday, September 10, 2019
« Shalem », le mot hébreu désignant le « tout », a rassemblé les parties disparates, cassées et déconnectées des instruments variés.
Les sons ont été inhabituels – pas nécessairement en raison des instruments cassés mais en raison de la nature éclectique des chefs d’orchestre, qui ont apporté leurs propres notions et leurs propres sons à l’orchestre temporaire.
Dunietz a fait sortir des sons proches de l’animalité des musiciens, faisant apparaître un paysage de bêtes et de créatures sauvages.
Vers la fin de la performance, la musique s’est fondue en un chant qui s’est transformé en un appel de Tassa – qui est monté sur scène avec ses propres instruments, accompagné non seulement de l’orchestre, mais également d’un DJ dont les samples irréguliers ont créé des rythmes à la fois cassés et des sons saccadés.
Pendant toute sa performance, Cohen a dansé sur scène, conduisant toutes les sections de l’orchestre.
A la fin du concert, un jeune garçon – âgé peut-être de neuf ou de dix ans – s’est emparé de deux cymbales et, sur un signe de la tête de Cohen, les a frappées l’une contre l’autre. Deux parties, un tout.