Des émeutiers ultra-orthodoxes affrontent la police à Ashdod
La police militaire a du être secourue alors que la manifestation contre le service militaire devenait violente ; des voitures retournées, abîmées par des lanceurs de pierres ; 3 arrestations ont échoué
Des manifestants ultra-orthodoxes ont attaqué la police militaire et retourné un véhicule pendant qu’une manifestation contre l’incorporation dans l’armée dégénérait à Ashdod.
Aucun blessé n’a été rapporté dans l’émeute, qui a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi.
Selon Kikar HaShabat, un site internet religieux, la police est arrivée dans la nuit pour arrêter un homme ultra-orthodoxe qui ne s’était pas présenté sur une base militaire pour être enrôlé par les forces de défense d’Israël.
La police a déclaré avoir trouvé sur place des douzaines de manifestants, dont certains ont renversé un véhicule militaire et jeté des pierres sur d’autres voitures, les endommageant.
« Un grand nombre de forces de la police israélienne a été déployée sur les lieux pour extraire un policier militaire tout en dispersant la foule », a déclaré la police dans un communiqué.
« La police considère cet incident avec la plus grande sévérité, et utilisera tous les moyens à sa disposition pour localiser les responsables et les amener devant la justice », est-il écrit.
Le communiqué de la police ne fait état d’aucun blessé, et ne précise pas le contexte de l’incident.
Les informations ultra-orthodoxes ont annoncé que l’incident était dû à l’une des trois tentatives d’arrestation, dont deux avaient lieu à Jérusalem, et qui se sont toutes terminées sans que personne ne soit arrêté.
Dans le quartier Givat Mordechai de la capitale, la police est arrivée au domicile de l’un des insoumis, qui n’était pas à la maison. A Givat Shaul, une arrestation a été évitée par les manifestants qui bloquaient la police, autour de 16h00 mardi, selon un article.
Beaucoup dans la communauté ultra-orthodoxe évite le service national obligatoire qui s’applique à la plupart des Israéliens, et la communauté a historiquement bénéficié d’exemptions de l’armée en faveur des études religieuses.
La police a sporadiquement arrêté des insoumis ultra-orthodoxes ces derniers mois. La nouvelle politique d’enrôlement des ultra-orthodoxes a déclenché nombre d’émeutes et de grands rassemblements.
Le 26 janvier, la police de Jérusalem avait arrêté six hommes ultra-orthodoxes manifestant dans la capitale contre la détention d’insoumis haredi. Les manifestants avaient bloqué les rues du quartier Mea Shearim avant que la police ne vienne et ne les déplace de force. La manifestation était centrée sur les arrestations de deux hommes ultra-orthodoxes qui ne s’étaient pas présentés à la base militaire pour être enrôlés, selon la police.
Fin novembre, la Knesset a approuvé un amendement à la loi sur le service égalitaire qui a spectaculairement ramené en arrière les réformes de 2014 et annulé les pénalités collectives imposées si un quota de nouvelles recrues ultra-orthodoxes n’était pas atteint.