Des employés municipaux soudoyés pour autoriser le dépôt illégal de déchets
Quatre suspects de Ramat Hasharon et de Taybeh sont interrogés par les inspecteurs des fraudes ; d'autres arrestations sont possibles
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Dans le cadre de la lutte contre le dépôt illégal de déchets de construction, la police verte du ministère de l’Environnement et l’unité de lutte contre la fraude du district de Tel Aviv ont arrêté mardi quatre suspects pour les interroger, dont deux employés de la riche municipalité de Ramat Hasharon (centre).
Les autorités soupçonnent plusieurs membres du conseil municipal de Ramat Hasharon d’avoir perçu des sommes d’argent contre leur autorisation pour des décharges illégales, et ont indiqué que d’autres personnes pourraient être arrêtées.
Douze camions et autres véhicules ont été saisis au cours d’une opération qui a débuté sous couvert.
Selon un communiqué, les chauffeurs de camion ont été repérés alors qu’ils déversaient des déchets de construction.
La police verte, les inspecteurs de la brigade des fraudes et la police des frontières ont effectué mardi des perquisitions aux domiciles des suspects à Ramat Hasharon et dans la ville du centre de Taybeh.
La ministre de l’Environnement, Idit Silman (Likud), qui a fait de la lutte contre le déversement illégal des déchets de construction une priorité, soutient actuellement un projet de loi au sein de la commission de l’Intérieur et de l’Environnement de la Knesset visant à équiper les camions d’enlèvement des déchets de construction de dispositifs de traçage afin de s’assurer que ces camions se rendent dans des décharges autorisées pour y déposer les déchets de construction.
Lors d’une réunion de la commission en juin, le directeur général du ministère de l’Environnement, Guy Samet, a déclaré que 1,1 million de tonnes de déchets de construction étaient illégalement déversées chaque année dans des zones ouvertes, contre environ 6,2 millions de tonnes dans des sites réglementés.
Il est malheureusement bien connu que les conducteurs de bennes déversent leurs déchets dans des sites pirates, soit parce qu’ils sont plus proches que les sites autorisés, soit pour éviter d’avoir à payer des droits dans les décharges légales.