Israël en guerre - Jour 339

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Des familles d’otages évacuées sommées de quitter les logements subventionnés – média

Le ministère du Tourisme, qui paie les loyers aux propriétaires, a dit que le gouvernement n'avait pas prolongé ses financements au-delà du mois d'août , ce que dément le Bureau du Premier ministre qui évoque "un simple problème technique"

Des manifestants se rassemblent sur la place des otages de Tel Aviv, marquant les 300 jours de captivité des otages retenus dans la bande de Gaza et exigeant un accord immédiat pour leur retour le 1er août 2024. (Crédit : Paulina Patimer/Pro-Democracy Protest Movement)
Des manifestants se rassemblent sur la place des otages de Tel Aviv, marquant les 300 jours de captivité des otages retenus dans la bande de Gaza et exigeant un accord immédiat pour leur retour le 1er août 2024. (Crédit : Paulina Patimer/Pro-Democracy Protest Movement)

Plusieurs familles d’otages qui sont actuellement hébergées dans des logements subventionnés par le gouvernement dans le centre d’Israël – parce qu’elles avaient été évacuées de leur domicile ou parce qu’elles devait s’installer dans le centre du pays pour des raisons logistiques – auraient été sommées de quitter les appartements qu’elles occupent d’ici la fin du mois.

Les allocations versées pour leur hébergement sont transférées directement aux propriétaires par le ministère du Tourisme. Selon un reportage qui a été diffusé par la Douzième chaîne, des propriétaires sont entrés en contact avec les familles en les informant que les paiements allaient cesser et en leur demandant, en conséquence, de partir des logements.

Le ministère du Tourisme a expliqué qu’une décision gouvernementale était nécessaire pour prolonger la période de versement des subventions au-delà du mois d’août.

Le bureau du Premier ministre a expliqué, en réponse, qu’il n’envisageait pas de cesser d’aider les familles en évoquant « un simple problème technique ».

Environ 57 000 personnes vivant dans les communautés proches de la frontière avec Gaza avaient été déplacées après le 7 octobre, quand des milliers de terroristes du Hamas avaient envahi le sud d’Israël, se livrant à un pogrom. Ce jour-là, près de 1 200 personnes avaient été massacrées, des civils en majorité, et 251 personnes avaient été kidnappées, prises en otage dans la bande de Gaza. Les hommes armés avaient commis des atrocités et ils avaient perpétré des violences sexuelles à grande échelle. 111 otages sont encore entre les mains du Hamas à Gaza. L’armée a confirmé la mort de 39 d’entre eux.

Selon des données, à la fin du mois de juillet, 70 % des habitants originaires du sud du pays qui avaient quitté la région après le 7 octobre étaient revenus chez eux. Dans le contexte de la campagne militaire qui est encore en cours à Gaza, où Israël affronte le Hamas, un grand nombre de personnes considèrent la reconstruction et le redressement de la zone frontalière comme une mission cruciale non seulement pour l’économie – le périmètre est l’un des principaux atouts agricoles et industriels de l’État juif – mais aussi comme un symbole de la résilience sociétale. Certains évacués se sont installés dans des hébergements temporaires et des milliers vivent actuellement à l’hôtel. D’autres – en particulier ceux qui résidaient dans les communautés les plus durement touchées, le 7 octobre – ne peuvent pas revenir en raison de l’immensité des dégâts et du risque continu d’attaques depuis la bande de Gaza.

De plus, un grand nombre des villes proches de la frontière ont été désignées zones militaires fermées – même si ceux qui sont impliqués dans les efforts de reconstruction ont l’autorisation d’y résider. Dans le cadre du plan de redressement du secteur qui a été préparé par l’Autorité Tekuma, des quartiers tout juste construits – une solution intermédiaire – devrait, à terme, accueillir la majorité des habitants de ces localités jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de retourner chez eux.

Des bénévoles de One Heart (Lev Ehad) effectuant des travaux de rénovation, au kibboutz Urim, durant l’été 2024. (Crédit : Autorisation)

Ceux qui séjournent dans des hôtels ont aussi craint une coupure soudaine des financements octroyés par le gouvernement. Au mois de mars, quelques heures avant l’expiration de ce système d’allocations logement mis en place après le 7 octobre, le gouvernement avait décidé de prolonger son soutien financier déterminant pour les évacués jusqu’au 7 juillet. Il avait ensuite été une nouvelle fois prolongé jusqu’à la fin du mois d’août.

Par ailleurs, environ 60 000 résidents du nord de l’État juif ont aussi été évacués dans un contexte d’attaques quasi-quotidiennes du Hezbollah. Des frappes qui surviennent alors qu’Israël se prépare à des représailles de l’Iran et du Hezbollah suite à l’assassinat, la semaine dernière, du commandant militaire du Hezbollah, Fuad Shukr, à Beyrouth et du chef terroriste Ismail Haniyeh qui a été tué à Téhéran Israël n’a pas revendiqué la responsabilité de ce dernier meurtre.

Selon une évaluation récente, si le Hezbollah devait prendre pour cible les villes au sud de Haïfa, cela pourrait nécessiter de déplacer un grand nombre de résidents à Jérusalem et dans le sud – des gens qui pourraient être accueillis dans des hôtels, voire dans des écoles. La mise en place de villages de tentes, dans le sud, est également à l’étude.

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