Des groupes jihadistes soutenus par l’Iran s’étendraient en Cisjordanie et à Jérusalem
Sabirin, basé à Gaza, affirme qu’il peut mener partout une guerre contre Israël, nie être un intermédiaire iranien comme le Hezbollah
Un groupe jihadiste palestinien, proche de l’Iran, a affirmé mercredi qu’il s’était étendu en dehors de la bande de Gaza et agissait à présent en Cisjordanie ainsi qu’à Jérusalem.
« Nous avons une branche armée dont le but est de faire partout la guerre à l’occupation israélienne », a déclaré à l’agence de presse palestinienne Maan Hisham Salim, fondateur de Harakat al-Sabirin.
« Dans ce cadre, nous avons des membres en Cisjordanie et à Jérusalem qui recevront bientôt un soutien financier et militaire de notre part, a-t-il déclaré.
Harakat al-Sabirin, qui se traduit par « le mouvement de ceux qui sont patients », a rompu avec le Jihad islamique en mai 2014 et a un symbole presque identique à celui du Hezbollah, basé au Liban, et des Gardiens de la révolution iraniens.
Salim a confirmé à Maan que le groupe, comme le Hezbollah, est directement financé par le gouvernement iranien, mais a souligné que son groupe n’était pas sectaire, pas religieux, et certainement pas un « mouvement chiite ».
« Concernant le financement de l’Iran – le Jihad islamique, le Hamas, et beaucoup d’autres groupes sont également financés par eux », a-t-il déclaré.
Même si le Hamas a bénéficié de financement iranien, en tant qu’organisation musulmane sunnite, il s’est méfié de l’affiliation chiite de Harakat al-Sabirin, l’accusant d’essayer de disséminer l’idéologie chiite dans la bande de Gaza. Cela aurait mené ce dernier à être interdit dans la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, en juillet dernier, selon Al-Monitor.
Néanmoins, il apparaît que le groupe a continué ses activités à Gaza, et a revendiqué l’explosion d’une bombe ciblant une patrouille de l’armée israélienne à proximité de Khan Younis en décembre.
Aucun blessé ni dommage n’avait été rapporté côté israélien. Des sources palestiniennes avaient annoncé qu’au moins un fermier palestinien avait été blessé quand les soldats israéliens avaient tiré vers la source de l’explosion.
Interrogé par Maan sur la position du groupe sur la récente dispute entre l’Iran et l’Arabie saoudite, Salim a affirmé qu’il se tenait fermement aux côtés de l’Iran, déclarant que « l’Arabie saoudite a commis une grave erreur quand elle a exécuté le Sheikh Nimr al-Nimr, et jette de l’huile sur le feu de la lutte sectaire ».
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.